Par : Tamime Khemmar
Combien de mauvaises nouvelles nous entendons concernant des gens, hommes, femmes et enfants qui cherchent asile dans d’autres pays que les leurs et qui en souffrent terriblement et peuvent même payer cette aventure au prix de leurs vies.
Des milliers d’êtres humains amassés devant des frontières closes, dans cet hiver glacial, sans possibilité d’aller en avant ni de revenir en arrière.
D’autres êtres humains plus malchanceux se noient dans des eaux glaciales, entre deux pays, sans avoir personne pour les secourir…
Pourquoi quitter son pays ?
Quelle que soit la raison pour laquelle le réfugié a quitté son pays, justifiée soit-elle ou pas, qu’elle soit dans l’approbation d’Allah ou pas, à partir du moment où le réfugié s’est lancé dans cette aventure, il se trouve dans un état de détresse et a besoin d’être aidé.
Allah dit à propos de ceux qui ont été expulsés de leur pays, (S : 2/A : 84) :
(Rappelez-vous lorsque Nous avons scellé votre pacte ; ne versez pas votre sang[1] et ne vous expulsez pas les uns les autres de vos maisons. Vous avez alors accepté ce pacte et vous en êtes témoins.)
À cause du grand préjudice que subissent ceux qui sont expulsés de leurs maisons et de leur pays, Allah a interdit cela.
Il a interdit cela aux enfants d’Israël, dans ce verset, ainsi qu’à tout le reste des hommes, jusqu’au Jour de la résurrection.
Au point qu’Il a associé l’expulsion des gens de leurs maisons au grand péché qu’est le meurtre, afin de montrer la gravité de cet acte.
Celui qui est tué perd certes sa vie, mais celui qui est loin de sa maison, de ses biens, de ses proches… Bref qui est démuni de tout soutien matériel et humain et qui est dans une terre inconnue pleine de dangers naturels, humains, etc., celui-là, même s’il est encore vivant, de par sa situation très précaire, n’est pas loin de la mort.
Regardons les grâces qu’Allah nous a accordées
La terre d’Allah est très vaste et Ses subsistances sont infinies. Si nous regardons autour de nous, nous verrons que nous n’occupons même pas le dixième de nos maisons.
Et si nous regardons autour de nos maisons, nous verrons qu’elles n’occupent même pas le dixième de la terre qui nous entoure.
Lorsque nous mangeons, les restes que nous jetons peuvent nourrir autant de personnes que nous, si ce n’est plus.
Beaucoup d’espace et beaucoup de richesses qu’Allah nous a accordés, sans préalable mérite de notre part, mais pure faveur de Sa part et nous avons si peur de partager.
Les portes de Ses grâces sont grandes ouvertes… Mais nos portes restent closes.
Ouvrons nos cœurs… ouvrons nos portes
Que ceux qui regardent par le trou de la porte les voisins pauvres et démunis, que ceux qui regardent dans leur écran les hommes, les femmes et les enfants en détresse, que ceux qui regardent derrière leurs frontières étanches et bien gardées les pauvres réfugiés souffrir et mourir de faim et de froid, que tous ceux-là sachent que c’est seulement la faveur d’Allah qui a fait qu’ils ne soient pas du mauvais côté.
Qu’ils se rendent aussi compte que si le pauvre et le réfugié sont arrêtés par ces portes closes, le froid, la faim et le malheur n’auront aucun problème pour traverser toute porte et sauter au-dessus de n’importe quel mur et venir vers eux.
Remercions donc Allah, le Seigneur des mondes, musulmans et non-musulmans, pour Ses faveurs et ouvrons nos cœurs à la détresse de nos semblables, de nos frères et sœurs dans l’humanité et… ouvrons nos portes.
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À suivre…
Notes de l’auteur :
[1] Ne vous entretuez pas.