Par Tamime Khemmar.
La plus grande parole qui soit et la plus importante pour chaque homme et pour chaque femme est la parole de l’unicté : (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) qui signifie : (Nulle divinité ne mérite l’adoration hormis Allah)
Cette parole est le plus grand pilier de l’Islam.
Celui qui la proclame, en toute sincérité, atteste son adhésion à la plus grande vérité qui soit : Nulle divinité adorée faussement par les hommes ne mérite l’adoration sauf le seul Dieu, le seul Créateur de tout ce qui existe : Allah, soubhânah.
Le grand mérite de (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh)
Celui qui prononce cette parole sincèrement de tout son cœur sera le plus heureux qui méritera l’intercession du noble Messager [ﷺ], le Jour de la résurrection.
Aboû Hourayra (Qu’Allah agrée) rapporta que le Prophète [ﷺ] a dit :
« Le plus heureux qui méritera mon intercession le Jour de la résurrection est celui qui dira : (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) sincèrement de tout son cœur ou de toute son âme. »[1]
La Parole de l’unicité exige-t-elle des conditions à remplir pour être acceptée d’Allah ?
Dans ce hadîth, la parole du Prophète [ﷺ] : « Celui qui dira : (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) sincèrement de tout son cœur » prouve qu’il ne suffit pas de prononcer (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) pour qu’elle soit acceptée. Il faut, en plus, que celui qui la prononce s’acquitte de ses conditions rapportées dans le Livre et la Sounna, car elle n’est point acceptée sans cela.
Quelle sont les conditions à remplir pour l’acceptation de (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) ?
1- La connaissance de son sens – sa négation et sa confirmation – qui est le contraire de l’ignorance.
Celui qui la prononce doit savoir qu’elle désavoue toutes les variétés de cibâdât (actes d’adoration) vouées à autre qu’Allah et les confirme pour Allah, Seul.
2- Al-yaqîn (la certitude) qui est le contraire du doute et du rayb[2] (le trouble).
Celui qui la prononce doit avoir en elle une ferme certitude exempte de tout doute et du moindre trouble. Al-yaqîn est la parfaite et absolue connaissance.
3- Al-‘ikhlâs qui est le contraire du chirk (l’association dans l’adoration) et du riyâ’ (œuvrer pour être vu).
Ceci ne peut se faire qu’en purifiant les œuvres et en les débarrassant de toutes les impuretés apparentes et cachées.
Ce qui n’est possible qu’en purifiant la niyya (l’intention) dans tous les cultes et en les vouant exclusivement à Allah.
4- La sincérité qui est le contraire du mensonge.
C’est-à-dire que l’homme et la femme doivent prononcer cette parole sincèrement de tout leur cœur.
La sincérité signifie que la langue est en parfait accord avec le cœur.
5- L’amour qui est le contraire du mépris et de la haine.
Celui qui la prononce doit aimer Allah, Son Messager, la religion de l’Islâm et les musulmans qui accomplissent les prescriptions d’Allah et s’éloignent de Ses interdits.
6- La soumission qui est le contraire de l’abandon.
Celui qui dit : (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) doit se soumettre aux commandements d’Allah, s’incliner devant Son jugement et se livrer à Lui.
7- L’acceptation qui est le contraire du rejet.
Il faut accepter cette parole réellement par le cœur et par la langue.
Allah, élevé soit-Il, nous raconta dans le Noble Coran les histoires de ceux qui nous précédèrent et qu’Il sauva en raison de leur acceptation de (lâ ‘ilâha ‘illa-llâh) et de ceux dont Il S’est vengé et qu’Il a fait périr en raison du rejet de cette parole et du refus de l’accepter.
Qu’Allah nous guide vers l’accomplissement de cette grande parole, nous aide à appliquer le savoir qu’Il nous a si généreusement prodigué et nous accorde toujours le succès.
Allah est plus savant
Notes de l’auteur :
[1] Sahîh Al-Boukhârî (n° 99)
[2] Rayb : le trouble et la perturbation dans le cœur provoqués par l’intensification du doute et sa domination.