Par : Tamime Khemmar.
Allah, soubhânah, jure par le Temps que tout homme, toute femme sont en perdition. Sauf ceux qui auront accompli certaines œuvres, par le cœur, par le corps et par la langue. Cette négation de la réussite suivie d’une exception conditionnée par des critères précis implique que ceci est général pour tous les humains. Personne ne sort de cette règle ni ne peut en être exclu.
(Certes, l’homme est en perdition) (S : 103/ A :2)
Cette perdition est totale et perpétuelle. Elle englobe les deux vies : la vie d’ici-bas et malheureusement la dernière vie.
Cette vie d’ici-bas sera malheureuse, infructueuse et douloureuse. Cette perdition et ce manque atteindra le physique, le moral, les enfants, les biens, etc. tous les bienfaits de cette vie seront soit gâchés soit se transformeront en peines et tourments.
Néanmoins, la plus grande perdition sera d’être éloigné du chemin de la rectitude et de ne pas connaître la foi. Vivre toute une vie sans connaître son Créateur et sans lui vouer une seule bonne pensée. Quel malheur !
Passer de longues années parmi les vivants sur terre tout en étant mort, inconscient, aveugle et ne comprenant absolument rien de ce qui se passe autour de soi. Vivre toute une vie à contre-courant de tous les fleuves de connaissances et de grâces divines. Quelle perdition !
Puis, lorsque le moment de la résurrection viendra, ce malheureux sortira de sa tombe effrayé et incrédule. Qu’est-ce qui se passe ? se dira-t-il.
Trop tard ! Il n’y a plus rien à faire maintenant. L’épée du sort est tombée, la porte de la miséricorde est fermée et les portes de l’Enfer sont ouvertes. Quelle grande perdition !
(Sauf ceux qui ont eu foi, ont accompli les bonnes œuvres, se sont recommandés mutuellement de persister sur AL-Haqq (la vérité) et d’être patients.) (S : 103/A : 3)
Allah, soubhânah, a regardé une partie des hommes un regard de miséricorde et les a sauvés de ce terrible sort. Car, il faut savoir que c’est uniquement par la miséricorde d’Allah que l’on échappe à l’Enfer. Comme a dit ce sage prédécesseur : « Ce qui étonnant ce n’est pas le fait de périr en Enfer, mais c’est le fait d’en échapper. »
Lorsque le Prophète [ﷺ] a dit à ses Compagnons : « Personne ne va entrer au Paradis grâce à son œuvre. » Ils lui demandèrent : « Pas même toi Messager d’Allah ! » Il leur répondit : « Pas même moi, sauf si Allah m’enveloppe d’une miséricorde… »[1]
Quelles sont donc les conditions qui nous feront échapper à cette perdition et nous feront entrer dans le Paradis ?
1- Avoir foi en Allah, en Son existence, en Son unicité, en Ses Nobles Noms et Ses sublimes qualités, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au dernier Jour et au destin. En s’éloignant de l’association dans l’adoration : le chirk.
2-Accomplir les bonnes actions, obligatoires et surérogatoires, selon la guidance du Prophète Mouhammed [ﷺ]. En s’éloignant de la bid’a (le culte inventé).
3-Se recommander mutuellement de persister sur Al–Haqq (la vérité) qui est tout ce que rapporta le Prophète Mouhammed [ﷺ] dans le Coran et dans la Sounna, expliqué par les érudits et pieux savants de la nation.
4-Se recommander mutuellement d’être patients et endurants dans cette persistance sur Al-Haqq et de ne pas broncher quelles que soient les épreuves et d’obéir à Allah en tout temps en accomplissant Ses prescriptions et en s’éloignant de Ses interdits.
Quoi de plus simple et quoi de plus facile ! Seulement l’heureux gagnant qui accomplira ces quatre consignes et méritera d’entrer au Paradis ne sera que celui qu’Allah aura placé sous l’aile de Sa miséricorde et aura couvert de sa bénédiction. Qu’Allah fasse que l’on soit vous et moi du nombre de ces bienheureux. Amen.
Allah est plus Savant.
Notes de l’auteur :
[1] Rapporté par Al Boukhârî (5673) et Mouslim (2816)