La récente décision des Nations unies de réduire l’aide aux Rohingyas porte un coup dévastateur à leur situation déjà précaire. Cette réduction va inévitablement exacerber les souffrances d’une population vulnérable qui a déjà enduré des horreurs inimaginables. Arab News donne la parole au Dr. Azeem Ibrahim dans ses colonnes.
La double peine
La réduction des services de santé entraînera une augmentation des taux de mortalité, en particulier chez les enfants et les personnes âgées. Le manque d’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires exposera les Rohingyas à des maladies, ce qui constituera un risque important pour la santé publique dans les camps déjà surpeuplés. Les programmes éducatifs en pâtiront également, privant les enfants d’un avenir meilleur. La réduction de l’aide envoie un message décourageant à la communauté rohingya, qui a déjà souffert d’un manque de soutien et d’attention de la part de la communauté internationale. Elle sape leur espoir de justice, amplifie leur sentiment d’abandon et perpétue leur apatridie. Cette décision risque d’accentuer leur marginalisation et de perpétuer les cycles de pauvreté et de désespoir.
La communauté internationale a l’obligation morale de soutenir le peuple rohingya en ces temps difficiles. En réduisant l’aide, les Nations unies risquent de compromettre leur propre mandat de protection et de défense des droits de l’homme. Les États membres doivent prendre des mesures immédiates pour faire pression sur les Nations unies et les autres organisations humanitaires afin qu’elles reviennent sur leur décision et rétablissent l’aide essentielle à la population rohingya. Il convient d’intensifier les efforts diplomatiques pour dialoguer avec le gouvernement du Myanmar et exiger qu’il soit mis fin aux persécutions et aux discriminations dont sont victimes les Rohingyas.
Il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes de la crise. La communauté internationale devrait exercer une pression diplomatique et économique sur le Myanmar afin de promouvoir la responsabilité et la justice pour les atrocités commises à l’encontre des Rohingyas. Des mesures doivent être prises pour garantir le retour volontaire et en toute sécurité des Rohingyas dans leurs foyers, avec tous les droits et toutes les protections nécessaires.
Les implications à long terme des réductions de l’aide et les conséquences potentielles qu’elles entraînent pour la population rohingya sont inévitables. La communauté internationale, les pays donateurs et le Bangladesh doivent collaborer pour trouver des solutions durables qui s’attaquent aux causes profondes de la crise et garantissent la sécurité, la dignité et le bien-être des Rohingyas.
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