Par Tamime Khemmar
Lorsque l’homme ou la femme se trouvent dans le miqât, ils doivent se préparer pour entrer en Ihrâm (en état de sacralisation) qui sera le commencement de leur coumrah.
Ils porteront leur habit d’ihrâm (pour l’homme), contracteront leur niyyah dans leur cœur et la formuleront à haute voix, puis, commenceront à réciter la talbiyah jusqu’à arriver à la Kacbah.
On peut porter l’habit de l’ihrâm avant le mîqât. Dans l’hôtel par exemple. Seulement la niyyah ne doit être contractée que dans le mîqât.
Description de l’habit de l’ihrâm de l’homme
L’homme doit porter un Izâr (étoffe autour de la ceinture) et un ridâ’ (étoffe sur les épaules).
Il est recommandé qu’ils soient blancs et propres. Si cela est aisé, sinon n’importe quelle autre couleur exceptée le rouge pur ou le moucasfar (coloré par le casfar[1]) et ne ressemblent pas aux vêtements des femmes.
Il est recommandé qu’il fasse son ihrâm en portant des sandales.
Description de l’habit de l’ihrâm de la femme
Il est permis à la femme de faire son ihrâm portant le vêtement qu’elle désire, de couleur noire ou verte ou autre, en évitant de ressembler aux hommes dans leur façon de s’habiller.
Son ihrâm doit s’effectuer dans son vêtement habituel ; large, épais et couvrant, ne contenant aucun ornement, qui ne décrit rien de son corps et qui n’attire pas le regard des hommes.
Seulement, elle ne doit pas porter le niqâb (voile recouvrant le visage) ainsi que les gants lors de son ihrâm, mais couvre son visage et ses mains sans niqâb ni gants.
Tandis que spécifier l’ihrâm de la femme dans un vêtement de couleur verte, blanche ou noire, comme le font certaines personnes, cela n’a aucun fondement.
La niyyah (l’intention) d’entamer le noussouk (le culte) :
Après avoir terminé le ghousl (les grandes ablutions), avoir achevé de se nettoyer et avoir porté l’habit de l’ihrâm, on contracte dans son cœur la niyyah (l’intention) d’entamer le noussouk (le culte).
Il est prescrit de prononcer la niyyah (intention) à haute voix.
Ainsi, si notre niyyah est d’accomplir la coumrah, on dit :
(Labbayka coumrah) ou (Labbayka-llâhoumma coumrah) (Me voici mon Seigneur pour accomplir une coumrah).
La sincérité lors de notre noussouk
Lorsque le Prophète [ﷺ] éleva la voix prononçant la talbiyah[2] pour le hajj, il dit : « Allâhoumma (mon Seigneur) ceci est un hajj où il n’y a ni riyâ’ (rechercher à être vu) ni soumcah (rechercher que les autres l’apprennent) » [3]
Le mouctamir doit garder à l’esprit l’ikhlâs (la sincérité) durant son rite, car si le Prophète [ﷺ] a dit cela alors qu’il est le chef des hounafâ’ (ceux qui sont loin de toute association), nous autres devons le faire à plus forte raison.
À quel moment doit-on formuler la niyyah ?
Il est préférable de la prononcer avant de s’installer sur notre moyen de transport ; voiture, bus ou autres.
Réciter la talbiyah
Puis il récite la talbiyah du Prophète [ﷺ], qui est :
« Labbayka Allâhoumma labbayk, labbayka lâ charîka laka labbayk, ‘inna-l-hamda wa annicmata laka wa-l-moulk, lâ charîka lak. »
(Me voici mon Seigneur répondant à Ton appel, me voici. Me voici sans associer avec Toi quiconque, me voici. La louange, la grâce sont les Tiennes ainsi que la royauté. Sans aucun associé avec Toi.)
Nous devons redoubler d’ardeur dans notre talbiyah et dans le dhikr (l’évocation) d’Allah, soubhânah, jusqu’à ce que nous arrivions à la Kacbah.
Allah est plus Savant
Notes de l’auteur :
[1] Le casfar (carthame) : plante qui teint le tissu d’une couleur rouge.
[2] La prononciation de la formule précédente : Labbayka coumrah.
[3] Ibn Mâjah/jugé sahih par Al-Albânî