Par : Tamime Khemmar
Mouhammed [ﷺ]la miséricorde d’Allah -Portrait- 2 :
Mouhammed [ﷺ] était d’une générosité sans limites. Il ne disait jamais non et donnait tout ce qu’il possédait. Même le jour où il faisait froid, il donnait l’habit qu’il portait et ne gardait qu’un léger habit. Il ne gardait rien pour lui-même et il le leur disait. Il leur disait qu’il n’était là que pour partager, entre eux, ce qu’Allah lui donnait et suivait en cela Ses ordres.
Et le jour où son deuxième plus fidèle compagnon ‘Oumar le vit dans une chambre bâtie en terre, allongé sur un tapis de paille qui avait marqué de sa rudesse son flanc, ce dernier se mit à pleurer et lui dit que lui, qui était le Prophète et le Messager d’Allah dormait dans une chambre où il n’y avait rien sur quoi le regard pouvait se poser et les rois des Perses et des Romains vivaient dans de somptueux palais. Il lui répondit qu’il n’était qu’à l’image d’un voyageur qui faisait une pause à l’ombre d’un arbre. Il s’y reposa une heure et reprit son chemin.
Voilà ce que représentait la vie pour lui et c’est ce qu’elle doit représenter pour nous aussi. Une étape très courte dans un voyage très long. Et notre demeure finale, qui est soit le Paradis soit l’Enfer, sera la fin de ce voyage.
Il restait des jours sans manger et il attachait contre son ventre, non pas une pierre, mais deux pierres. Ils s’écoulaient des mois entiers, parfois trois, sans qu’une flemme ne s’allume dans sa demeure et rien n’y cuise. De quoi vivaient-ils, lui et ses proches ?
– D’eau et de dattes. Disait Â’icha (Qu’Allah agrée).
Il était d’un équilibre parfait dans sa vie et était loin de tous les excès. Parfois il jeunait et parfois il mangeait le jour. Il priait la nuit et dormait aussi. Il était un Prophète, un Messager d’Allah et le chef de toute une nation et cela ne l’empêchait ni de se marier ni de s’occuper de ses enfants. Il était un père affectueux et un mari exemplaire.
– Le meilleur d’entre vous est le meilleur pour sa famille. Et je suis le meilleur d’entre vous pour sa famille. Disait-il [ﷺ].
Lorsqu’il était chez lui, il participait aux tâches domestiques. Et jamais sa main ne s’est levée sur une de ses femmes ou sur aucune autre personne. Cette main sentait tellement bon au point que quiconque lui serrait la main trouvait une odeur parfumée dans la sienne. Lui-même dégageait un parfum que tout le monde trouvait. Ses compagnons savaient quel chemin, de Médine, il avait pris rien qu’en sentant la trace de sa noble odeur.
Sa noble main se posait sur la tête des orphelins et les caressait paternellement. Lui-même avait été orphelin. Son père mourut avant sa naissance et sa mère le quitta et mourut le laissant enfant de six années.
Il donnait à chacun de ses compagnons l’attention la plus grande. Même les enfants y avaient leur part. La petite fille prenait sa main et le conduisait là où elle voulait et il la laissait faire tendrement. Il saluait les enfants et demandait même des nouvelles de leur petite vie d’enfant.
– Abâ ‘Oumayr , dis-moi ! Qu’est devenu le petit oiseau? Interrogeait-t-il un petit enfant[1], à chaque fois qu’il le rencontrait, à propos du petit oiseau avec lequel il jouait.
Il plaisantait aussi avec les vieilles personnes et ne disait que la vérité. Il dit un jour à une vieille femme que le Paradis n’était pas un lieu où entraient les vieilles personnes. Elle s’en alla en pleurant. Il la rappela et lui dit, en riant, que tous ceux qui entraient au Paradis étaient rajeunis par Allah et avaient tous trente-trois années.
À suivre…
Notes de l’auteur :
[1] Le frère d’Anas Ibn Malik.
Le Prophète Mouhammad, l’homme le plus aimé de tous. La série complète.