Le Président Tebboune réaffirme les priorités de l’Algérie sur la scène nationale et internationale
Le 22 mars 2025, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé, abordant des sujets cruciaux allant de la politique intérieure au positionnement international de l’Algérie. Ses déclarations, riches en perspectives, mettent en lumière les orientations stratégiques du pays.
Sur le plan intérieur : Engagement pour le pouvoir d’achat et l’unité nationale
Le Président a réitéré son engagement fort en matière d’amélioration du pouvoir d’achat des Algériens. Il a rappelé s’être engagé à augmenter les salaires de 100 % au cours de son mandat présidentiel, après une augmentation initiale de 47 %. Cette promesse souligne une volonté de répondre aux préoccupations économiques de la population.
Par ailleurs, l’unité nationale reste une priorité absolue : Le Président a clairement affirmé qu’il n’y aurait « aucune tolérance envers les pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et divisent les Algériens« . Cette position réaffirme l’importance de la cohésion sociale face aux potentiels facteurs de division.
Dans une perspective de développement des compétences nationales : le Président Tebboune a annoncé que « Nous travaillons actuellement à la mise en place d’un système regroupant les experts algériens dans tous les domaines. ». Cette initiative vise à mobiliser l’expertise nationale pour relever les défis futurs.
Enfin, une inflexion notable dans la politique d’approvisionnement a été soulignée : “J’ai donné des instructions pour acheter le café et la poudre de lait auprès de pays africains au lieu de l’Europe.”. Cette décision témoigne d’une volonté de renforcer les liens économiques avec le continent africain.
Sur la scène internationale : Priorité à l’Afrique et relations bilatérales stratégiques
L’Afrique occupe une place centrale dans la vision du Président Tebboune. Il a déclaré : “Nous avons renforcé nos relations économiques avec nos frères africains sans arrière-pensée.” et “Nous avons lancé de grands projets stratégiques pour renforcer nos liens avec l’Afrique.”. L’ambition de l’Algérie de jouer un rôle de premier plan sur le continent est palpable, avec la volonté de « rattraper les années d’absence de l’Algérie sur la scène africaine« . Dans cette optique, l’Algérie se positionne comme un acteur de soutien, notamment en matière énergétique, en indiquant : “Nous œuvrons aujourd’hui à aider le Niger et d’autres pays africains dans le domaine de l’énergie.”.
Concernant les relations bilatérales, le Président a tenu à clarifier la position de l’Algérie vis-à-vis de la France : « Mon seul interlocuteur en France est le Président Macron ou la personne qu’il délègue. Tout le reste ne nous concerne pas. ». Cette déclaration souligne une approche directe et exclusive dans les échanges avec la plus haute instance de l’État français.
Les relations avec l’Allemagne sont qualifiées d’« excellentes relations diplomatiques« , en rappelant que « Ce pays a été un grand soutien de l’Algérie pendant la guerre de libération nationale. ». Ce lien historique continue de structurer les échanges actuels.
L’Italie est présentée comme un partenaire privilégié, avec des relations « toujours été exceptionnelles depuis la Révolution« . Le Président a mis en avant l’approche pragmatique des Italiens : “Le secret de l’excellence de notre relation avec les Italiens est qu’ils recherchent uniquement l’efficacité.” et leur humilité : “Les Italiens sont humbles avec nous”. Un exemple concret de cette relation solide est rappelé : “Lorsque la France a imposé un blocus européen sur nos aéroports dans les années 90, l’Italie a refusé d’y participer.”, soulignant même le sacrifice consenti par l’Italie face au terrorisme suite à ce refus : “Après avoir refusé ce blocus, l’Italie a vu certains de ses ressortissants assassinés par le terrorisme.”.
Enfin, le Président Tebboune a abordé les critiques à l’égard de l’Algérie, en déclarant que “Ceux qui critiquent l’Algérie sous le prétexte de la liberté d’expression ne seront jamais satisfaits tant qu’elle ne suit pas leur doctrine.” et “Ceux qui nous critiquent au nom des libertés et nous qualifient d’autoritaire cherchent en réalité à imposer l’avis d’une minorité à la majorité.”. Ces propos reflètent une position ferme face aux pressions externes et une défense de la souveraineté nationale.
En conclusion, cette allocution du 22 mars 2025, basée sur les déclarations récentes du Président Tebboune, met en lumière une Algérie déterminée à renforcer son assise économique et sociale en interne, tout en réaffirmant son rôle central sur la scène africaine et en cultivant des relations bilatérales stratégiques fondées sur le respect mutuel et la défense de ses intérêts.
L’objectif de l’autosuffisance en blé dur pour 2025 en Algérie a été largement évoqué par le président Abdelmadjid Tebboune et le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa. Voici quelques points clés tirés de sources disponibles :
Déclarations Officielles :
Lors de son discours d’investiture pour son second mandat en septembre 2024, le président Tebboune avait son engagement à atteindre une autosuffisance « totale et complète » en blé dur d’ici la fin 2025. Cet objectif s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire la dépendance aux importations alimentaires. Il a de nouveau réaffirmer cet objectif ce samedi 22/03/2025.
Le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, avait en septembre 2024, lors d’une réunion nationale sur la campagne labours-semailles 2024-2025, que 1,6 million d’hectares seraient cultivés en blé dur (sur un total de 3,069 millions d’hectares pour les céréales), avec 4,2 millions de quintaux de semences certifiées mises à disposition par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).
Il y a aussi bien d’autres projets, évidemment.