Ajib soir : « Ce ne sont que quelques miles que je rajoute ! » Ou « la bid’ah »

Célébrons la mémoire de notre Prophète et glorifions-le comme il se doit

Par : Tamime Khemmar

Celui qui commet une bidcah, c’est-à-dire : celui qui invente un culte avec lequel il veut se rapprocher d’Allah mais en prenant un chemin autre que celui de la guidance du Prophète [ﷺ], si on lui demande : « Pourquoi as-tu fait cela ? », il répondra immanquablement : « Je ne veux que bien faire ! », ou bien : « Est-ce qu’il est interdit de bien faire ? », ou bien : « Est-il interdit de faire le bien ? »

La réponse est bien sûr : « Non ! Il n’est pas interdit de vouloir bien faire, ni de faire le bien. Seulement, ce n’est pas tous ceux qui veulent bien faire qui arrivent à le faire réellement. Puis, il n’y a aucun bien dans le fait de prendre une autre voie que celle de notre Prophète [ﷺ] – qui justement nous a été envoyé pour nous montrer tout le bien – ni en cherchant la guidance loin de celle qu’Allah, soubhânah, lui a révélée.

Je voudrais entamer mon ihrâm dans la Mosquée Prophétique

Tout le monde sait que le mîqât (lieu où l’on entre dans l’état de la sacralisation : ihrâm) des habitants de Médine et de ceux qui accomplissent leur coumrah à partir de celle-ci est Dhou-l-Houlayfah, qui se trouve à quelques kilomètres de la Mosquée Prophétique.

Cela n’a pourtant pas empêché un homme plein de zèle, de ferveur et de volonté de bien faire – ou de mieux faire que les autres ! – de demander à l’imâm Mâlik de l’autoriser à entamer sa coumrah dans de la Mosquée Prophétique et plus exactement à partir de la tombe du prophète [ﷺ] !

Il vint donc voir l’imâm Mâlik et lui dit :

« Abâ Cabdillâh ! Où devrais-je entamer mon Ihrâm (état de sacralisation) ?

Il lui répondit :

– Dhou-l-Houlayfa, là où le Messager d’Allah [ﷺ] a entamé son ihrâm.

Il lui dit :

– Je voudrais entamer mon ihrâm dans la Mosquée.

– Ne fais pas cela ! Lui dit-répondit-il.

Il lui dit :

– Je voudrais entamer mon Ihrâm dans la Mosquée, près de la Tombe.

Il lui dit :

– Ne fais pas cela ! Je crains pour toi la fitnah (l’égarement).

Il lui dit :

– Et quelle fitnah y’a-t-il en cela ? Ce ne sont que quelques miles[1] que je rajoute !

– Y’a-t-il plus grande fitnah (égarement) que de croire que tu es le premier à accomplir une bonne action que le Prophète [ﷺ] fut incapable d’accomplir ? J’ai entendu Allah dire, (s : 24/A : 63) :

(Que ceux qui contreviennent à ses ordres prennent garde qu’il ne leur arrive une fitnah (un malheur) ou subissent un châtiment douloureux.) » [2] Fin.

Ceux qui contreviendront aux ordres du Messager d’Allah [ﷺ] s’égareront puis subiront un châtiment douloureux.

Notes de l’auteur : 

[1] Mile : ancienne unité de longueur égale à environ 1680 mètres.

[2] (Ahkâm Al-Qour’ân l’Ibni-l-Carabî 6/143)

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