La guerre en Syrie ne finit pas de faire des ravages : l’horreur et le nombre de morts ne cessent d’augmenter. A ce jour, il y aurait plus de 27 000 morts. A l’occasion de l’Assemblé Générale des Nations Unies du mardi 25 septembre, des témoignages insoutenables ont été révélés par une ONG présente sur le terrain, ils concernent les enfants et leurs douloureux châtiments qu’ils subissent.
L’innocence des enfants bafouée par une sale guerre
Alors que la Syrie est au centre des débats de l’Assemblé Générales des Nations Unies, Save the Children a rendu public son rapport alarmant sur ces tortures et relatant des témoignages terrifiants. « Untold Atrocities, The stories of Syria’s children » rapporte des témoignages recueillis dans les camps de réfugiés. Pas de précision sur les lieux ou encore l’identité de ces tortionnaires, mais quelques suspicions basées sur les dires des enfants. Selon certains témoins, une école a même été transformée en centre de tortures.
D’abord concernés par les atrocités de la guerre : bombardements des forces aériennes, maisons, écoles détruites, morts et disparitions de proches, manque de nourriture, obligation de fuir et de se cacher, les enfants sont désormais dans le collimateur de bourreaux. Torturés, électrocutés, affamés, battus à mort, souvent parce que leurs parents sont recherchés. Leur innocence est totalement violée et cette guerre leur laissera des traces toute au long de leur vie.
En tout, Save the Children, rapporte 18 témoignages relatant une violence inouïe sur des enfants. Beaucoup d’enfants, mais aussi des parents, ont pu fuir la guerre et se sont réfugiés dans des camps situés en Jordanie. Ils racontent leur calvaire.
Des témoignages horrifiants
Wael, un jeune de 16 ans raconte par exemple comment il a vu un enfant de 6 ans se faire torturer, puis mourir. « J’ai connu un garçons appelé Ala’a. Il n’avait que 6 ans. Il n’a pas compris ce qui se passait. Cet enfant de 6 ans fut torturé plus que n’importe qui d’autre dans la pièce. On ne lui a donné ni nourriture, ni eau, pendant trois jours. Il était tellement affaibli qu’il s’évanouissait tout le temps. Il était battu régulièrement. Je l’ai vu mourir. Il n’a survécu que trois jours, puis, il est mort. Il était terrifié tout le temps. Ils traitèrent son corps comme s’il était un chien ». Selon le témoignage, le père du petit Ala’a était recherché par ses tortionnaires, d’où cette sauvagerie sur le petit.
Farah, une jeune fille de 17 ans raconte son calvaire en prison : « J’ai été sauvagement battu pendant deux jours. Je me souviens d’avoir été battu avec la crosse d’un fusil, avec une cravache, avec des bâtons. Je ne sais pas ce qu’ils ont utilisé d’autres pour me battre. Ils m’ont frappé sur mon dos et mon front. Après les premières heures, je ne sentais plus rien. Puis, je me suis évanouie. Je ne pensais pas que j’allais vivre ».
Razan, une mère, témoigne de ce qu’elle a entendu et vu dans la rue , alors qu’elle marchait derrière deux hommes pour rentrer chez elle: « Je les ai entendu parier sur quelque chose. Ils avaient planifié d’atteindre quelque chose comme cible. Quand ils se sont mis d’accord sur le pari, j’ai réalisé qu’ils parlaient d’un enfant d’environ 8 ans qui était en train de jouer seul dans la rue. J’ai réalisé trop tard. L’un d’eux a relevé le pari et lui a tiré dessus, dans la tête. Tout le monde s’est mis à courir, et la rue devint désertique. L’enfant était allongé dans la rue. Je ne pouvais pas bouger. Ce n’était pas un « tir propre » et il n’était donc pas mort sur le coup. Cela a pris des heures. Sa mère était à l’intérieur de la maison et elle était en train de crier. Elle voulait le rejoindre mais les hommes continuaient à tirer dans la rue. Ils la narguaient : Tu ne peux pas accéder à ton enfant, tu ne peux pas accéder à ton enfant ! Il est mort seul dans la rue devant sa maison ».
A l’instant présent, la guerre continue, avec ses atrocités et ses morts quotidiens, sous les yeux du monde entier. L’ONU dénonce sans cesse ces crimes de guerre mais reste paralysée, inerte, les États cherchant encore un accord sur la manière d’agir pour cesser cette hécatombe.
Qu’Allah apaise les atroces souffrances de nos frères et soeurs en Syrie ! Qu’Allah accueille Ala’a, et tous les enfants morts dans le Firdaws !