
Selon un rapport de l’ONU publié jeudi 2 mai, 258.000 personnes sont décédées de la faim entre octobre 2010 et Avril 2012. Une catastrophe sanitaire oubliée, dont on parle peu et à laquelle la communauté internationale reste passive.
Parmi les 258 000 victimes il y aurait 130 000 enfants de moins de 5 ans précise le rapport réalisé par la FAO, l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, et le Réseau d’alerte pour la famine (Fews-Net). En février 2012, l’ONU a levé l’état de Famine pour la Somalie.
Dans le sud et le centre de la Somalie, 4,6% de la population totale et 10% des enfants de moins de cinq ans sont morts. Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13% des enfants de moins de cinq ans. Cette famine est bien plus grave que celle de 1992, elle aurait touché près de 4 millions de personnes, soit la moitié de la population somalienne. Pour Chris Hillbruner, conseiller de Fews-Net « Ce qui s’est passé en Somalie est l’une des pires famines des vingt-cinq dernières années ». Une crise qui risque malheureusement de durer, le rapport de l’ONU précisant « les effets de la sécheresse ont été aggravés par divers facteurs dont une aide humanitaire faible et la hausse des prix alimentaires », or ces ces facteurs aggravant persistent et perdurent.
A quelques jours du début du mois de Ramadan 2013, il est important de rappeler qu’il y a des millions des frères et sœurs en grande difficulté pour qui rompre le jeûne avec une datte et un verre de lait est un luxe. Le prophète Muhammad que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui a dit : « Les musulmans, dans l’amour, l’affection et la miséricorde qu’ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’enfièvre. » (rapporté par Al Boukhâry et Muslim).