Pourquoi certaines choses sont-elles interdites en Islam et ce, même si elles ne sont pas nocives ?

Pourquoi certaines choses sont-elles interdites en Islam et ce, même si elles ne sont pas nocives ?

Initialement, il est courant de penser que les interdictions islamiques sont toujours liées à la nocivité (مضرة) des choses, à l’image du tabac, de l’alcool ou de la consommation de porc, qui sont considérés comme nuisibles et donc interdits. Cependant, nous pouvons souligner qu’il existe des choses interdites qui ne sont pas intrinsèquement nocives, comme l’élevage de chiens (sauf pour la garde ou la chasse) ou la musique. Cette observation amène à une remise en question du principe selon lequel toute interdiction serait motivée par un préjudice.

En se référant au Coran : Un verset concernant Jésus (عليه السلام) et les enfants d’Israël est cité : « ولأحل لكم بعض الذي حرم عليكم » (Et pour vous rendre licite une partie de ce qui vous était interdit). Ce verset et bien, suggère que certaines choses ont pu être interdites par le passé puis rendues licites, ce qui complexifie l’idée que l’interdiction serait uniquement basée sur la nocivité. Si c’était le cas, cela impliquerait que ces choses étaient nocives à une époque et ne le seraient plus.

Prenons également l’exemple de l’interdiction faite à Adam (عليه السلام) de s’approcher d’un certain arbre : « ولا تقرب هذه الشجرة » (N’approchez pas de cet arbre). Dans ce cas, aucune raison de nocivité n’est mentionnée ; il s’agit d’un commandement divin pur et simple.

Il est hors de question de nier que la nocivité (الخبائث – les choses viles) peut être une raison d’interdiction, comme l’indique le verset « ويحل لهم الطيبات ويحرم عليهم الخبائث » (Il leur rend licites les bonnes choses, et leur interdit les mauvaises). Cependant, il est affirmé que ce n’est pas la seule ni la principale raison des interdictions.

La raison fondamentale de l’interdiction réside dans le commandement d’Allah (عز وجل) lui-même. L’idée est que le caractère حرام (interdit) d’une chose n’est pas nécessairement lié à sa nature intrinsèquement nuisible ou bénéfique, mais au fait qu’Allah l’a déclaré ainsi. L’obéissance à l’ordre divin est donc primordiale, indépendamment de la compréhension humaine de la raison de cette interdiction. Que la raison soit connue ou non, l’interdiction demeure parce qu’elle émane d’Allah Le Sublime.

Cette perspective met en lumière une dimension essentielle de la Foi : l’épreuve et l’obéissance. Allah (عز وجل) établit des limites pour tester si les croyants vont écouter et obéir à Ses commandements, même sans en comprendre la sagesse ou la raison apparente. L’abstention de ce qui est interdit devient ainsi un acte d’adoration et d’obéissance. L’exemple de la consommation de porc est particulièrement éloquent. Bien que la science ait démontré la nocivité de la viande de porc il y a seulement 200 à 300 ans, les musulmans s’en abstenaient bien avant cette découverte, uniquement parce qu’Allah l’avait interdit. Cela prouve que la raison de l’interdiction n’était pas initialement la connaissance de son caractère nocif, mais la simple ordonnance divine.

En conclusion, selon la source, certaines choses sont interdites en Islam non pas nécessairement parce qu’elles sont nuisibles, mais avant tout parce qu’Allah (عز وجل) l’a décrété ainsi. L’obéissance à ce commandement divin est un acte de Foi et une épreuve, et ce, que la raison de l’interdiction soit connue ou non. Le caractère حرام d’une chose est donc intrinsèquement lié à la volonté divine et à l’appel à l’obéissance pour les croyants.

By Michael

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