Le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique, Iyad Madani, a rappelé à l’ensemble des états membres le devoir commun de maintenir et renforcer la vigilance nécessaire à la lutte contre le paludisme afin de réussir son éradication. C’est dans le cadre de la journée mondiale antipaludique qui s’est tenue le 25 avril 2015 que cet appel a été relancé.
Cet événement conjointement organisé par l’OCI, la BID (Banque Islamique de Développement) et la RBM (Roll Back Malaria) a pour objectif de sensibiliser les populations et les pouvoirs publiques sur les ravages du paludisme partout dans le monde.
Madani a insisté longuement sur la contribution financière des pays donateurs, des organisations humanitaires et des philanthropes dans l’ensemble des pays de l’OCI pour espérer à terme, au prix d’une lutte totale, parvenir à l’éradication de ce fléau.
La malaria, aussi appelée paludisme ou maladie du sommeil, est une maladie infectieuse grave, parfois mortelle, causée par les parasites (Plasmodium) transmis par une piqûre de moustique. Ces parasites se répandent d’abord dans le foie, puis dans les hématies. Les symptômes sont de type grippal, avec fièvre, sensation de frissons, maux de tête, douleurs musculaires, nausées, maux de ventre et un état général de fatigue.
Cette action soutenue par l’OCI, s’inscrit dans le cadre des «Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies» (OMD); les participants au projet ont souligné les progrès réalisés contre les maladies dites «évitables et traitables» depuis ces 15 dernières années. Ils ont appelé à une action collective accrue et efficiente pour tenter d’éliminer le paludisme, en particulier dans les pays de l’OCI.
Si Madani a réaffirmé l’engagement de l’OCI et le renforcement de sa collaboration avec RBM et le Fonds mondial. Le Président de la BID, Ahmad Mohamed Ali, a indiqué quant à lui, que le développement humain est la pierre angulaire de l’ensemble des activités de développement de la BID. Pour Ali, le paludisme est devenu un problème de santé dans les pays membres et il précise:
« Nous devons travailler ensemble pour s’assurer que le paludisme soit consigné à la poubelle de l’histoire. Nous ne pouvons pas parler de développement sans avoir une société saine. Le paludisme devrait être considéré comme un problème mondial qui doit être résolu une fois pour toute, et la BID s’engage à jouer son rôle. »
Fatoumata Nafo-Traoré, directrice du partenariat RBM a déclaré de son coté:
« Nous avons vu d’énormes progrès au cours des dernières années, y compris au sein de certains pays de l’OCI, mais beaucoup plus d’efforts sont nécessaires. J’exhorte les dirigeants des États membres de l’OCI, les pays endémiques et donateurs à accroître leur engagement dans la lutte contre le paludisme et les efforts d’éradication. »
L’OMS estime que le paludisme cause environ 198 millions de cas d’infection dans le monde chaque année, tuant 584 000 personnes, dont près de 80% sont des enfants âgés de moins de cinq ans. Pour les seuls membres de l’OCI, les chiffres sont sans appel plus de 131 millions de cas dont 402 000 décès chaque année, ils supportent en grande partie le fardeau du paludisme à l’échelle mondiale avec son coût humain et économique social élevé. On note que 85 % des cas de paludisme qui surviennent dans les états affiliés à l’OCI se concentrent dans la zone d’Afrique sub-saharienne.
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