Depuis une décennie, le militant palestinien cessait de s’alimenter à chacune de ses incarcérations, obtenant jusqu’ici sa libération. Les Palestiniens, malgré les trahisons de beaucoup de pays, portent dans leur coeur la flamme de la révolte contre l’oppresseur, au péril de leur propre vie.
Une résistance derrière les barreaux
L’un des prisonniers les plus célèbres de Palestine est mort à 44 ans, mardi 2 mai, dans la cellule israélienne où il demeurait à l’isolement depuis le début de sa grève de la faim, commencée 87 jours plus tôt. Khader Adnan n’avait cessé d’aller et venir dans les prisons israéliennes depuis une décennie, et de s’affamer pour en sortir. Il a fini par incarner cette forme de lutte pacifique et obscure, menée dans le secret des cellules.
Khader Adnan est aussi le premier gréviste de la faim palestinien à mourir en prison depuis 1992. Sa mort a entraîné des dizaines de tirs de roquettes de Gaza, qui ont blessé trois travailleurs immigrés d’Asie en Israël. Dès mardi, le Hamas, au pouvoir dans l’enclave palestinienne, a assumé ces tirs dans un communiqué du commandement conjoint des factions. Israël a répondu par des bombardements aériens contre des sites de production d’armes, des positions militaires et un tunnel du Hamas, faisant un mort et cinq blessés. Mercredi matin, l’armée a cependant levé les restrictions de circulation autour de Gaza, et les écoles ont rouvert.
Pour les jeunes insurgés palestiniens qui ont repris les armes depuis 2021 à Jénine, à Naplouse, puis à Tulkarem et Jéricho, en Cisjordanie, Khader Adnan était une inspiration depuis qu’en 2012 il avait imposé au gouvernement israélien de le libérer, au terme d’une première grève de la faim de soixante-six jours. Ses visites régulières dans ces villes suscitaient des attroupements.
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