Le parlement israélien, le Knesset, a récemment adopté des lois interdisant les opérations de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) en Israël et réduisant son accès aux territoires palestiniens de la Cisjordanie occupée et de Gaza. Cette décision suscite de vives réactions internationales, car elle impacte directement les services humanitaires pour les Palestiniens réfugiés dans ces régions.
Qu’est-ce que l’UNRWA et quelle est sa mission ?
Créée en 1949 par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’UNRWA vise à fournir protection et assistance aux réfugiés palestiniens déplacés lors de la Nakba de 1948. Active depuis 1950, cette agence soutient des générations de Palestiniens qui, pour une grande part, résident encore dans des camps de réfugiés. L’UNRWA intervient principalement dans les domaines de l’éducation, de la santé, des services sociaux et de l’aide d’urgence dans les territoires palestiniens ainsi qu’en Jordanie, au Liban et en Syrie. Elle est devenue un pilier pour environ six millions de réfugiés palestiniens qui dépendent de ses services.
Que prévoient les nouvelles lois israéliennes ?
Le Knesset a passé deux lois : l’une prohibe tout contact entre les fonctionnaires israéliens et l’UNRWA, tandis que l’autre interdit formellement toute activité de l’agence sur le territoire israélien. Dans un délai de trois mois, l’UNRWA perdra également ses autorisations d’entrée pour intervenir en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, entravant de fait la livraison d’aide humanitaire à ces régions. Cette restriction risque de paralyser les opérations de l’UNRWA, limitant fortement l’accès aux services vitaux pour les Palestiniens sous occupation.
Pourquoi Israël a-t-il choisi d’interdire l’UNRWA ?
Depuis janvier 2024, Israël a accusé l’UNRWA d’implication dans les attaques du 7 octobre 2023 contre le sud du pays, mais ces accusations restent sans fondement et reposent sur aucune preuve concrète. Ces allégations semblent plutôt servir de prétexte pour justifier des mesures restrictives visant à limiter l’aide humanitaire aux Palestiniens, qui subissent une politique d’épuration ethnique et de génocide. En raison de cette pression, certains pays ont temporairement suspendu leur financement, bien que la plupart aient rapidement rétabli leurs contributions, reconnaissant l’importance des services vitaux fournis par l’UNRWA.
Les services essentiels fournis par l’UNRWA
L’UNRWA assure des services indispensables aux réfugiés palestiniens, avec notamment des programmes éducatifs, des soins de santé, des services sociaux et une aide d’urgence. Plus de 545 000 enfants fréquentent ses écoles, et ses cliniques enregistrent chaque année près de 8,5 millions de consultations. Les services sociaux de l’UNRWA sont tout aussi variés, allant du soutien aux personnes handicapées à des formations professionnelles pour favoriser l’emploi des réfugiés, notamment des femmes.
L’agence ne se contente pas de répondre aux besoins immédiats des réfugiés ; elle propose également des programmes de microfinance et de création d’activités génératrices de revenus. L’UNRWA est également un employeur majeur dans les zones palestiniennes, avec plus de 3 300 professionnels de la santé et de nombreux éducateurs palestiniens, contribuant ainsi au développement économique local.
Quelles seront les conséquences de l’interdiction de l’UNRWA ?
L’interdiction de l’UNRWA par Israël pourrait avoir des conséquences humanitaires désastreuses pour les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, où les services de base risquent d’être réduits ou interrompus. Privés de l’assistance de cette organisation, des centaines de milliers de personnes vulnérables se retrouveraient sans accès à une éducation de qualité, à des soins de santé primaires et à des aides sociales, exacerbant une situation déjà précaire dans ces territoires.
Qu’Allah leur vienne en aide et donne ce qu’ils méritent aux injustes.