Les récentes explosions de bipeurs survenues au Liban, qui ont causé des dizaines de morts et blessé plus de 3 000 personnes, ont provoqué une vive réaction du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Dans un discours prononcé jeudi, Fidan a vivement critiqué Israël, accusant ce dernier de mener des attaques qui représentent une escalade majeure dans le conflit régional. Il a également souligné l’inaction de la communauté internationale face à ce qu’il considère comme un acte de « terrorisme d’État ».
Escalade du conflit : une stratégie régionale d’Israël
Hakan Fidan a décrit les explosions au Liban comme faisant partie d’une stratégie plus large d’Israël, qui, après avoir concentré ses actions sur Gaza, se tourne désormais vers le Liban. Il a rappelé qu’en un an, plus de 41 000 personnes ont perdu la vie à Gaza et que ces nouvelles attaques témoignent d’une escalade systématique. Selon lui, la capacité d’Israël à recueillir des renseignements techniques et humains sur le Hezbollah a contribué à cette situation explosive.
Terrorisme d’État et technologie meurtrière
Le ministre turc a qualifié ces attaques de véritable « terrorisme d’État », évoquant les propos d’Edward Snowden, qui avait dénoncé l’utilisation d’appareils piégés, sans considération pour la présence de civils innocents, y compris des enfants et des femmes. Près de 4 000 bombes dissimulées dans des bipeurs ont été utilisées, marquant l’une des opérations terroristes les plus massives de ce siècle. Fidan a fermement condamné cette méthode, estimant qu’il s’agissait d’une violation flagrante des droits humains.
Une couverture médiatique choquante et un silence international coupable
Fidan a également critiqué la manière dont les médias ont couvert ces événements, déplorant un ton presque élogieux envers cette attaque technologique. Il a dénoncé l’indifférence internationale, notamment celle du Quai d’Orsay, qui n’a émis aucun commentaire sur la situation. Cette absence de réaction, selon Fidan, accentue la gravité des actes israéliens et rend encore plus pressante la nécessité de condamner ces opérations à grande échelle.