Le judoka algérien Dris n’affrontera pas son adversaire israélien.

Le judoka algérien Messaoud Redouane Dris a été disqualifié pour avoir dépassé la limite de poids. Il a ainsi évité de combattre son premier adversaire, un judoka israélien. Cette stratégie pour être disqualifié sans pour autant être sanctionné ou suspendu n’a échappé à personne.

Le judoka israélien, seul sur le tatami.

Messaoud Redouane Dris, âgé de 22 ans, devait participer au tournoi olympique de judo dans la catégorie des moins de 73 kg. Cependant, la veille de son combat, il a été disqualifié pour avoir dépassé la limite de poids de 0,4 kg. Dris avait déjà mentionné qu’il ne souhaitait pas affronter Butbul dès l’annonce du tirage au sort.

Tohar Butbul, âgé de 30 ans, s’est donc présenté seul sur le tatami pour son premier match et a été déclaré vainqueur par forfait. Cette victoire a été accueillie par des applaudissements polis et quelques sifflets, reflétant les réactions mitigées du public. Le Comité olympique israélien a critiqué le comportement de Dris, affirmant que ce type de comportement n’avait pas sa place dans le monde du sport.

Le refus de reconnaitre une entité génocidaire.

Les relations entre l’Algérie et Israël sont marquées par de fortes tensions diplomatiques, à cause des horreurs perpétrés par l’État sioniste en Palestine et particulièrement à Gaza. Les deux pays n’entretiennent aucune relation diplomatique, et l’entrée en Algérie est interdite aux détenteurs de passeports israéliens. Il faut surtout souligner que l’Algérie ne reconnaît pas l’État sioniste.

Affronter un adversaire israélien, reviendrait à reconnaître la légitimité de cette entité colonialiste et génocidaire.

Ce n’est pas la première fois que de telles tensions se manifestent aux Jeux olympiques. En 2021, lors des Jeux de Tokyo, l’Algérien Fethi Nourine avait refusé d’affronter Tohar Butbul et avait été suspendu par la Fédération internationale de judo. Nourine avait également boycotté des compétitions face à des adversaires israéliens lors des Mondiaux-2019 de Tokyo. Des judokas iraniens ont également suivi des actions similaires par le passé.

« L’honneur et la cause sont plus importants que toute autre considération »

La Fédération internationale de judo a annoncé qu’elle enquêterait sur les conditions entourant la disqualification de Messaoud Redouane Dris. Le Comité olympique algérien, quant à lui, a préféré ne pas commenter l’incident pour l’instant.

Mobilis (opératuer mobile en Algérie) a déclaré sur sa page Facebook officielle concernant : « L’ambassadeur de la marque Mobilis, le champion de judo Messaoud Dris Redouane, ne sera pas présent dans le combat des 73 kg demain ».

Et a ajouté que : « Dris a gagné le respect de tous. L’honneur et la cause sont plus importants que toute autre considération ».

Nous ne pouvons qu’admirer la détermination des joueurs internationaux d’abandonner tout titre et médaille en soutien à leurs frères palestiniens. Cette année, plus encore, a marqué un tournant où Israël a dévoilé sa véritable nature au monde entier. Plus personne ne peut être excusé de rester neutre face à autant d’injustice et d’atrocités.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *