
Difficile de ne pas être choqué par les perpétuelles décisions absurdes prises par les autorités israéliennes, et de ne pas être indigné par le traitement insoutenable et humiliant que l’Etat sioniste fait subir aux palestiniens. Le 20 août dernier, la mairie de Jérusalem a décidé de détruire la maison d’une famille palestinienne, située à l’Est de la ville sous prétexte que la maison était « inhabitable » et sur « un terrain public ».
« Nous avons été réveillés le mardi 20 août, à l’aube, et nous avons été réveillés à six heures du matin, par des bulldozers de la mairie de Jérusalem fonçant sur notre maison. (…) Ils nous ont donné cinq minutes pour partir avant de tout démolir, »raconte Khaled Zir El-Husseini, le père de famille de six filles, dont la dernière est âgée de 4 mois.
Cinq minutes. Cinq minutes pour partir, quitter sa maison, emporter ses biens, du moins le maximum, et penser à un nouvel endroit où abriter sa famille.
Le père n’ayant où aller, s’est installé avec sa famille dans une grotte, situé en bas d’une colline, non loin de son ancienne demeure.
L’ONG Human Rights Watch a affirmé qu’en l’espace de deux jours, les autorités israéliennes ont forcé 79 palestiniens a quitter leur domicile dont 18 enfants dans les territoires occupées, et à Jérusalem-Est dans le cadre de leur politique offensive de judaïsation de la ville. Comme à leur habitude les autorités israéliennes agissent comme bon leur semble, en toute impunité.
Le père de famille avait été prévenu en février dernier de la menace qui pesait sur sa maison. Il avait alors saisi un avocat qui a fait appel. La Cour avait lancé une enquête mais la municipalité a tout de même agit, sans attendre, sans ordonnance finale, en envoyant des bulldozers.
Husseini a contacté la Croix-Rouge afin d’obtenir de l’aide mais n’a pas encore obtenu de retour.
Des palestiniens se sont mobilisés pour lui venir en aide en lui achetant quelques meubles, dont un canapé et une table basse.
Selon Human Rights Watch, Israël a détruit les maisons de 716 palestiniens depuis le début de l’année 2013.
