Le vendredi, Israël a mené une série de frappes aériennes massives sur la banlieue sud de Beyrouth, ciblant ce qu’ils considéraient comme le quartier général du Hezbollah. Ces frappes ont entraîné la mort du chef historique du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que plusieurs autres commandants de l’organisation. Israël a affirmé avoir utilisé des « bunker busters » pour atteindre une position souterraine dans le quartier de Dahieh.
Hassan Nasrallah, un chef historique du Hezbollah
Né en 1960, Hassan Nasrallah dirigeait le Hezbollah depuis 1992, après l’assassinat de son prédécesseur, Abbas al-Mousawi. Il avait participé à la fondation du mouvement en 1982 et consolidé son autorité au sein du groupe en devenant membre du conseil de consultation en 1989. Sous sa direction, le Hezbollah a mené des actions de résistance contre Israël, notamment lors de la libération du sud du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006.
Contexte du Déluge d’Al-Aqsa et soutien à Gaza
La mort de Nasrallah intervient dans le cadre de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », une nouvelle montée des tensions entre Israël et les mouvements de résistance palestiniens. Le Hezbollah avait ouvertement soutenu les combattants de Gaza, menant des frappes contre Israël sur le nord de la Palestine occupée.
Réactions du Hezbollah et d’Israël
Le Hezbollah a qualifié l’attaque israélienne de « crime odieux » et a promis de poursuivre la résistance en soutien à Gaza, à la Palestine, et en défense du Liban. Israël, de son côté, a déclaré qu’il continuerait ses opérations contre quiconque mène des actes terroristes contre l’État hébreu, une position réaffirmée par Benjamin Netanyahu lors de son discours à l’ONU.
Le Hezbollah, des mains tâchées de sang
Bien que Hassan Nasrallah et le Hezbollah soient souvent perçus comme des figures centrales de la résistance contre Israël, leurs actions ne sont pas exemptes de mal. Depuis le début du conflit en Syrie, le Hezbollah a activement soutenu le régime de Bachar al-Assad, s’impliquant directement dans les combats aux côtés des forces syriennes. Cette intervention a conduit à la mort de milliers de civils syriens. Les mains de Nasrallah, tout comme celles de ses combattants, sont ainsi tachées du sang de nombreux Syriens innocents par des crimes atroces.