Faisons attention à ne pas commettre ces erreurs durant la Oumra (5) : sa’yy

La série complète : Erreurs à ne pas commettre durant la Oumra

Par : Tamime Khemmar

Partie 4

Erreurs concernant le sacyy (la course) entre AsSafâ et Al-Marwah:

La prononciation de la niyyah (l’intention) –  dire par exemple : « J’ai la niyyah d’accomplir sept achwât (aller ou retour), pour Allah » – est-elle prescrite ?

Il fut précédemment mentionné que la prononciation de la niyyah (l’intention), dans ce lieu, n’a jamais été prescrite.

Or, il ne faut pas se comporter avec Allah comme on agit avec les hommes ; leur apprenant ce que l’on va faire. Car Allah connaît ce qui est secret et ce qui est encore plus caché.

En effet, Il dit, soubhânah :

(Est-ce que vous allez apprendre à Allah votre dîn (religion) ?)  C’est-à-dire : vos œuvres.

Certaines personnes récitent Sa parole : (إن الصفا والمروة من شعائر الله) dans chaque chawt (aller ou retour). Ceci est-il prescrit ?

La Sounnah du Prophète [ﷺ] rapportée à propos de ce verset coranique est qu’il l’a récité seulement lorsqu’il s’est approché d’AsSafâ.

Ceci n’est donc pas prescrit dans chaque chawt ou à chaque fois qu’on s’approche d’AsSafâ ou d’Al-Marwah.

Certaines personnes commencent le sacyy à partir d’Al-Marwah, par ignorance.

Si celui qui accomplit le sacyy commence par Al-Marwah, qu’il annule son premier chawt.

En effet, le Prophète [ﷺ] a indiqué qu’il est nécessaire de commencer par AsSafâ lorsqu’il a dit :

« Je commence par la chose avec laquelle Allah a commencé ». Faisant allusion au verset coranique :

 (إن الصفا والمروة من شعائر الله) Allah mentionna As-Safâ en premier.

Certains, lorsqu’ils gravissent AsSafâ et Al-Marwah, se dirigent vers la Kacbah, disent (Allâhou Akbar) trois fois, lèvent leurs mains puis font signe avec leurs mains comme ils le font dans la salât puis redescendent. Ceci est-il juste ?

Ce qui fut rapporté de la conduite du Prophète [ﷺ] est qu’il leva ses mains, puis se mit à invoquer. Alors, soit ces derniers réalisent la Sounnah telle qu’elle fut rapportée, si cela leur est aisé, soit ils ne font rien du tout et n’inventent pas un acte que le Prophète [ﷺ] n’a pas fait.

Ceci provient en général du fait que les gens s’imitent, les uns les autres. Ceux qui effectuent le tawâf  et agissent ainsi, soit ils ignorent le houkm (statut légal), soit ils veulent terminer rapidement le sacyy pour une raison quelconque, alors que cet endroit est un lieu où l’invocation est exaucée. On devrait donc s’efforcer d’en profiter.

Certaines personnes attribuent à chaque chawt (aller ou retour) une invocation particulière. Ceci est-il prescrit ?

Il fut stipulé précédemment que cela était un culte inventé (bidcah) et que le Prophète [ﷺ] n’a pas attribué à chaque chawt une invocation spéciale, ni lors du tawâf ni lors du sacyy.

Certaines femmes escaladent AsSafâ et Al-Marwah et bousculent ainsi les hommes. Est-il judicieux de faire cela ?

Il n’est pas prescrit pour la femme de gravir AsSafâ et Al-Marwah, mais de s’arrêter en bas. Puis, elle tourne et poursuit le reste des achwât (allers ou retours).

Seulement si elle est en compagnie de ses mahârim (hommes proches[1]) et qu’elle ne peut s’en séparer, il n’y a aucun mal à ce qu’elle y monte. Mais qu’elle évite toutefois de bousculer les hommes.

Certains hommes marchent entre AsSafâ et Al-Marwah normalement et ne se rendent pas compte qu’il faut courir rapidement sous le luminaire vert.

Ceci est contraire à la Sounnah, car le Messager d’Allah [ﷺ] courait très vite à cet endroit-là.

Il fut même rapporté que son ‘izâr (étoffe autour de la ceinture) pivotait autour de sa taille tellement il allait [ﷺ] vite.

Certaines personnes font cela par ignorance et d’autres veulent par cela terminer au plus vite ce culte. Or, ce rite n’a été institué que pour le dhikr (l’évocation) d’Allah. C’est donc un lieu de dhikr (évocation) et d’invocation.

Chaque œuvre que nous accomplirons nous sera conservée. L’invocation sera exaucée et le dhikr sera agréé et récompensé. Il faut donc s’efforcer d’en faire le maximum, d’en profiter le plus et de ne pas se hâter de terminer ni le sacyy en particulier, ni la coumrah en général.

Certaines personnes courent durant tout le sacyy, d’AsSafâ à Al-Marwah et vice-versa. Ceci est-il prescrit ?

Ceci est contraire à la Sounnah, car la Sounnah est de courir sous le luminaire vert uniquement. Tandis que le reste du sacyy doit se faire en marchant. Aussi, cela fatigue la personne et nuit aux autres.

Certaines personnes, par insouciance, accomplissent leur sacyy sur un fauteuil roulant sans aucune excuse.

Il y a plusieurs avis juridiques sur cette question. Seulement l’homme doit prendre ses précautions pour sa religion. Qu’il accomplisse son sacyy en marchant tant qu’il le peut. S’il en est incapable bien sûr, car Allah ne charge la personne que selon sa capacité.

Celui qui a une excuse telle que la maladie ou d’autres est inclus dans sa parole [ﷺ] : « Si l’homme est malade ou s’il voyage, il lui sera inscrit ce qu’il accomplissait comme œuvre étant sain et résidant. »[2]

À suivre…

Allah est plus Savant.

Partie 6

Notes de l’auteur :

[1] Mahârim : hommes avec lesquels la femme ne peut pas se marier.

[2] Al-Boukhârî (2996)

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