Par : Tamime Khemmar
La protection des petits, qui ne peuvent pas invoquer leur propre protection par les évocations prescrites, adhkâr, doit être accomplie par ceux qui s’occupent d’eux comme les deux parents ou d’autres tuteurs.
En effet, il fut attesté qu’Ibn CAbbâs (qu’Allah agrée) a dit : « Le Prophète[ﷺ] invoquait la protection pour Al-Hassan et Al-Houssayn et disait : « Votre aïeul[1] invoquait la protection pour Ismaël et Isaac, avec celles-ci : « J’invoque la protection des paroles parfaites d’Allah contre tout chaytân[2] et hâmmah (animal venimeux) et contre tout mauvais œil nuisible. » » »[3]
Il fut également attesté dans le hadith d’Abî Sacîd Al Khoudriyy (qu’Allah agrée) que le Prophète [ﷺ] invoquait la protection pour Al-Hassan et Al-Houssayn avec les deux Moucawwidhât qui sont : sourate Al-Falaq et sourate An-Nâss.[4]
Il faut surtout veiller à apprendre aux enfants les évocations prescrites – adhkâr – le matin, le soir, lorsqu’ils se réveillent du sommeil, etc., dès le début de leur discernement, afin qu’ils grandissent en les préservant et que cela soit une grande raison pour qu’ils méritent la préservation d’Allah de tous les maux et des chayâtîn.
Les deux Moucawwidhât
Soûrat Al-Falaq
قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ الْفَلَقِ ﴿1﴾ مِنْ شَرِّ مَا خَلَقَ ﴿2﴾ وَمِنْ شَرِّ غَاسِقٍ إِذَا وَقَبَ ﴿3﴾ وَمِنْ شَرِّ النَّفَّاثَاتِ فِي الْعُقَدِ ﴿4﴾ وَمِنْ شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَدَ ﴿5﴾ سورة الفلق
(Qoul ‘acoudhou bi-Rabbi-l-falaq (1) min charri mâ khalaq (2) wa min charri ghâsiqin ‘idhâ waqab (3) wa min charri-n-naffâthâti fi-l-couqad (4) wa min charri hâsidin ‘idhâ hasad (5))
(Dis: « J’invoque la protection de Rabb (le Seigneur) du falaq (l’éclosion de l’aube) (1) contre le mal de tout ce qu’Il a créé, (2) contre le mal de ghâsiqin[5] (Toute chose sombre) qui arrive, (3) contre le mal des naffâthât[6] (celles qui insufflent leurs sorts) dans les noeuds.(4) et contre le mal de tout envieux qui jalouse[7]. ») (S : 113)
Soûrat An-Nâs
قُلْ أَعُوذُ بِرَبِّ النَّاسِ ﴿1﴾ مَلِكِ النَّاسِ ﴿2﴾ إِلَٰهِ النَّاسِ ﴿3﴾ مِنْ شَرِّ الْوَسْوَاسِ الْخَنَّاسِ ﴿4﴾ الَّذِي يُوَسْوِسُ فِي صُدُورِ النَّاسِ ﴿5﴾ مِنَ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ ﴿6﴾ سورة الناس
(Qoul ‘acoudhou bi-Rabbi-n-nâs (1) Maliki-n-nâs (2) ‘Ilâhi-n-nâs (3) min-charri-l-waswâsi-l-khannâs (4) ‘al-ladhî youwaswisou fî soudoûri-n-nâs (5) mina-l-jinnati wa-n-nâs (6))
(Dis : « J’invoque la protection du Rabb (Le Seigneur) des hommes (1) Malik (Le Roi) des hommes (2) ‘Ilâh (Le Dieu adoré) des hommes (3) contre le mal du waswâs (le chaytân qui susurre[8]) et qui s’éclipse[9](4) Celui qui youwaswisou (susurre maléfiquement) dans les coeurs des hommes (5) Parmi les jinn[10] et les humains. ») (S : 114)
Notes de l’auteur :
[1] Abraham.
[2] Diables humains ou jinns.
[3] Al-Boukhârî dans son Sahîh (3371).
[4] At-Tirmidhî dans « Al-jâmic » (2058) et jugé sahîh par Al-Albânî dans « Sahîhal-jâmic » (4902).
[5] Comme la nuit.
[6] les sorcières.
[7] Et nuit à celui qu’il jalouse.
[8] C’est-à-dire le diable et ces susurrements maléfiques.
[9] Lorsqu’on évoque Allah.
[10] Progéniture d’Iblîs (Satan).