Le porte-parole du Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti, Turquie), Omer Celik, a déclaré ce mardi, que le président américain Donald Trump était disposé à qualifier les Frères musulmans de « organisation terroriste étrangère », à la demande du président égyptien Abdel Fattah al-Sisi.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, alors que la réunion du Conseil exécutif central de son parti continuait, M. Celik a déclaré que « Une telle décision aura plusieurs conséquences, dont le renforcement de l’islamophobie en Europe et aux États-Unis, ainsi que de la main de l’extrême droite et des islamophobes dans d’autres pays. Elle frappera également les demandes de démocratisation au Moyen-Orient.»
Une telle décision pourrait avoir de lourdes conséquences
Sarah Huckabee Sanders, attachée de presse de la Maison-Blanche, a affirmé, dans un communiqué de presse, que “Le président a consulté son équipe de sécurité nationale et les dirigeants de la région qui partagent ses préoccupations, et cette désignation est en train de passer à travers le processus interne”.
D’ailleurs, un grand nombre de partis politiques dans des pays à majorité musulmane se considèrent comme des Frères musulmans, mais évitent l’extrémisme violent. Par conséquent, une telle décision pourrait avoir de lourdes conséquences.
À ce sujet, le porte-parole du parti au pouvoir en Turquie (AKP), a affirmé, lors de la conférence presse, que les Frères musulmans sont attachés à la démocratie et aux lois et renoncent constamment à la violence, ce qui signifie que sa classification au sein d’organisations terroristes est une décision à lourdes conséquences et constituerait une opportunité pour les organisations terroristes tel que Daech.
À noter qu’un responsable américain a déclaré au New York Times que le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, avait demandé à Donald Trump, lors d’une rencontre organisée à Washington le 9 avril, de classer les Frères Musulmans comme une organisation terroriste étrangère.