Mardi 11 juin, dans l’après midi, des agents de police ont procédé à un contrôle d’identité d’une femme portant le niqab, à Argenteuil (Val d’Oise).
Selon un témoignage qui nous est parvenu d’une personne présente sur les lieux, un des agents de police avait « tiré son sac avec une telle violence que celui-ci s’est brisé, puis a crié sur elle méchamment et ses collègues l’ont encerclé ». La femme a accepté de coopérer et a montré son visage aux policiers, mais bien qu’elle ait coopéré, elle a quand même été embarquée par les policiers au commissariat.
Selon les faits rapportés par des témoins sur place, elle a été violemment tiré par le bras. C’est alors que des habitants et des personnes qui se trouvaient sur les lieux, ont demandé aux agents de police de la lâcher. Le ton est alors très vite monté, et la réaction violente des agents de police ne s’est pas faite attendre. Ils ont lancé du gaz lacrymogène, et tiré avec leurs flashballs sur l’attroupement de riverains. Parmi eux, se trouvaient des femmes et des enfants. Un homme qui avait demandé de laisser la femme en niqab a été frappé par les agents de police. Finalement, la police embarque la femme, et deux riverains.
Ce n’est pas la première fois que le comportement de la police d’Argenteuil est d’une telle disproportion. De plus, le comportement à l’égard des femmes musulmanes dans cette ville est intolérable, et alarmant. Il y a trois ans, une musulmane s’était faite agressée à coup de poing et coup de cutter dans la même ville par trois hommes (l »un d’eux portait une croix gammée sur le bras). Plus récemment, le 20 mai dernier, une jeune musulmane de 17 ans s’est faite violemment agressée par trois skinheads. Dans cette affaire, la police d’Argenteuil avait considérablement minimisé la gravité de l’agression, et avait même refusé d’enregistrer la plainte de la victime.
Le CCIF a lancé un appel à témoins pour récolter des informations complémentaires sur ce débordement policier.