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Rappels

Comment le malade doit-il se purifier et prier ?

Comment le malade doit-il se purifier et prier ?

Etant donné que la maladie touche chacun d’entre nous, qu’il s’agisse de virus bénins ou de maladies plus graves, qu’Allah nous en préserve, se renseigner sur la purification et la prière du malade est une obligation. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous nous intéresserons à ces aspects, bien que nous ne puissions les exposer en détails. Pour ce faire, nous nous baserons sur l’ouvrage des éminents savants Cheikh Ibn Baz et Cheikh al Uthaymine (qu’Allah leur fasse miséricorde).

La purification du malade

La purification du malade, en d’autres termes ses ablutions, est régie par différentes conditions. Si le malade peut faire ses ablutions de manière ordinaire, avec de l’eau, comme s’il était en pleine santé et que cela n’a aucune influence sur sa maladie, il se doit de les accomplir normalement. Or, si le contact avec l’eau est impossible, difficile ou nuisible, s’il craint de mourir, d’aggraver sa douleur ou de retarder sa guérison, il lui est interdit d’utiliser de l’eau. N’oublions pas chers frères et soeurs, qu’Allah ne veut pas pour nous la difficulté. Il a ainsi révélé : {Et Il nous vous a imposé aucune gêne dans la religion} (Sourate 22 : Verset 78).

Dans le cas où le malade ne peut utiliser de l’eau pour les raisons susmentionnées, la purification se fait par le Tayammoum. Evidemment, le Tayammoum doit être utiliser avec l’intention propre aux ablutions, comme cela doit être le cas avec de l’eau. L’utilisation du Tayammoum est décrite comme suit par les savants « Il s’agit d’apposer une fois les mains sur de la terre pure puis d’essuyer le visage du bout des doigts et les mains à l’aide de la paume ». Pour celui qui n’a pas accès à de la terre pure, une pierre propre est suffisante. Le fait d’utiliser le Tayammoum pour celui qui ne peut pas utiliser de l’eau (soit à cause de son manque d’accessibilité soit à cause de la maladie) a été ordonné par notre Seigneur dans sourate al Ma’ida : {Mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains} (Sourate 5 : Verset 6).

L’état de purification fait avec le Tayammoum sera annulé par les mêmes actes qui annulent les ablutions faites avec de l’eau ou si l’utilisation de l’eau devient à nouveau possible. Les Shouyoukhs expliquent ainsi : « Le Tayammoum s’annule par tout ce qui annule les ablutions, de même que par la capacité d’utiliser de l’eau ou le fait d’en trouver si elle manquait ». Si le malade est dans l’incapacité de se purifier lui-même, une tierce personne peut s’en charger en l’aidant. De même, si le malade est blessé et que le fait de se purifier augmente la douleur de sa blessure ou s’il porte un plâtre ou un bandage, il suffira de passer les mains humides dessus.

La prière du malade

Après avoir fait ses ablutions, le malade se doit d’accomplir sa prière. Quel que soit l’état du malade, la prière dans son temps est une obligation pour tout musulman. En fonction de son état, le malade peut user de soulagements physiques lors de l’accomplissement de la prière, pour celui qui ressent des difficultés ou des douleurs en l’effectuant. Cela dit, chers frères et soeurs, tant que le malade peut prier debout et que cela n’impacte pas sur sa santé, il se doit de prier debout. Par exemple, s’il est seulement touché par un simple rhume, cela ne l’empêche pas de se tenir debout.

Or, si le malade ressent des difficultés à tenir debout pour prier, il peut s’aider d’un mur ou d’un bâton. S’il se trouve dans l’incapacité de prier debout, alors il pourra prier assis. Les Shouyoukhs précisent quant à la prière assis : « Il est préférable de se tenir les jambes croisées en lieu et place de la station debout et de l’inclination ».

Si le malade se trouve dans l’incapacité de prier assis, il priera sur le côté dirigé vers la Qibla. S’il est impossible pour lui de rester sur son flanc, il pourra alors prier couché, en dirigeant ses jambes vers la Qibla. Les savants expliquent : « Il est préférable de lever légèrement la tête pour se diriger vers la Qibla. S’il en est incapable, il priera dans son état sans devoir refaire la prière ».

L’inclination et la prosternation doivent être effectuées par le malade. Si son état l’en empêche, il se doit de les faire en hochant la tête. Le hochement fait pour la prosternation doit ainsi être plus bas que celui de l’inclination. Or, si le hochement de tête lui est également impossible et ce, en fonction de la gravité de son état de santé, il clignera seulement des yeux « en les fermant légèrement pour l’inclination et de manière plus accentuée pour la prosternation ».

Enfin, si le malade est dans l’incapacité physique de faire un hochement de la tête et un clignement des yeux, il priera avec son cœur. Les Shouyoukhs soulignent : « Après avoir proclamé le Takbir et récité le Coran, l’inclination, la prosternation, la station debout et assise seront accomplies par le cœur grâce à l’intention vouée à cet égard. A chacun son intention ». N’oublions pas chers frères et soeurs que nos actes seront jugés en fonction de l’intention que nous avons. Pour ce qui est de l’heure de la prière, bien qu’il s’agisse d’une obligation, si le malade est dans un état extrêmement critique et que cela l’empêche de faire chaque prière à son heure, il pourra regrouper le Dhohr avec le ‘Asr et le Maghrib avec le ‘Isha.

Lorsque le malade retrouve son état de santé ou s’il se sent capable d’effectuer la prière de manière ordinaire, qu’il le fasse dès que cela sera dans sa capacité. Quoi qu’il en soit, l’accomplissement de la prière est une obligation dont nous devons tous nous acquitter, quel que soit notre état de santé. Allah a ainsi permis des facilités pour les serviteurs qui se retrouveraient en difficultés physiques face à l’accomplissement de la prière. Ces facilités sont présentes pour celui qui aura le besoin d’en user, l’essentiel étant de ne pas aggraver la maladie ni de profiter de celle-ci pour se soulager alors que notre état ne l’exige pas. Gardons donc à l’esprit ces moyens d’apaiser la douleur physique et n’oublions pas chers frères et soeurs, que la prière est l’instant de la journée où nous sommes au plus près de notre Seigneur, profitons-en donc pour l’invoquer et demander la guérison pour notre communauté.

Qu’Allah apporte la guérison à nos frères et soeurs du monde entier atteints par la maladie. Qu’Il fasse de cette épreuve une expiation de péchés et un moyen de se rapprocher de Lui.

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