Celui qui voit le Prophète ﷺ en rêve, s’il le voit tel qu’il était de son vivant, l’a alors véritablement vu.

En effet, le Prophète ﷺ a affirmé : « Celui qui me voit en rêve m’a réellement vu, car le diable ne peut pas prendre mon apparence » (Al Boukhari). Dans une autre version, il dit : « Celui qui m’a vu a vu la vérité » (Al Boukhari).

Cependant, cette vision n’est véridique que si elle correspond à la description bien connue du Prophète ﷺ, transmise à travers les hadiths authentiques. Si elle diffère de cette description, elle n’est qu’une illusion, un rêve sans fondement, manipulé par le diable. Ce dernier peut prendre d’autres formes pour tromper l’homme qui ignore l’apparence réelle du Prophète ﷺ.

C’est pour cela qu’Ibn Sîrîn, lorsqu’on lui rapportait une vision du Prophète ﷺ, demandait toujours : « Décris-moi celui que tu as vu. » Si la description ne correspondait pas à ce qui est connu, il répondait : « Tu ne l’as pas vu ». (Al Boukhari)

Dans un hadith, Oum Ma’bad, nous fait une belle description de notre bien-aimé Prophète ﷺ.

La Hijra du Prophète ﷺ avec Abou Bakr

La nuit de la Hijra, le Prophète ﷺ, accompagné de Abou Bakr  رضي الله عنه et du serviteur de ce dernier ‘Amir Ibn Fouhayra, se sont dirigés vers la tente de Oum Ma’bad qui y était assise.
Quand le Prophète ﷺ lui a demandé s’il pouvait lui acheter de chez elle de la viande ou du lait, elle n’a rien trouvé chez elle de cela et a dit :

« Par Allah, si nous avions quelque chose, je vous l’aurais donné. »

Alors le Prophète ﷺ a regardé autour de lui et a vu dans un coin de sa tente une chèvre toute maigre.

Le Prophète ﷺ dit alors à Oum Ma’bad : « Ne donne-t-elle point du lait? – Elle est trop malade pour cela. »

« Me permets-tu de la traire ? » lui demanda-t-il ﷺ.

« Si tu vois qu’elle peut te donner du lait, alors vas-y », répondit la femme.

Le miracle du Prophète ﷺ

Le Prophète ﷺ appela la chèvre qui s’approcha de lui.

Il essuya ses mamelles de sa main, cita le nom d’Allah et pria pour elle.
La chèvre écarta les pattes et donna une grande quantité de lait au point de remplir un seau entier.
Il donna ensuite à boire à Oum Ma’bad, puis à ses compagnons et fut le dernier à se désaltérer en disant :
« Celui qui donne à boire aux gens devra se désaltérer en dernier. »

Puis il a trait une deuxième fois la chèvre et laissa le à Oum Ma’bad en disant :
« Garde ceci pour Abou Ma’bad quand il reviendra. »

La description du Prophète ﷺ par Oum Ma’bad

Peu de temps après, quand son mari revint, il s’étonna de trouver du lait et demanda :
« D’où vient ce lait Oum Ma’bad ? Car il n’y a rien qui donne du lait à la maison, et la chèvre est improductive. »
Elle dit alors : « Par Allah, ce n’est que la visite d’un homme béni. »
Il lui demanda : « Décris-le moi, Oum Ma’bad. »

C’est ainsi qu’elle dit :

« Il était incroyablement lumineux et de grande beauté.

Il avait un visage splendide.

Son ventre ne bombait pas, sa tête n’était pas petite, elle avait des traits fins et harmonieux.

Il avait des yeux attirants, noirs, vifs, fins et arqués par des sourcils continus.

Sa voix était cassée.

Le blanc de ses yeux était très blanc et le noir, très noir, donnant l’impression d’avoir du khôl, ses sourcils s’affinaient, avec un petit duvet entre eux.

Il avait un joli cou mince.

Quand il se taisait, il impressionnait, et quand il parlait, il dominait et accroissait l’émerveillement. Son élocution était très agréable, claire et concise, jamais superflue, au point qu’on aurait dit que des perles sortaient de sa bouche.

De loin, il était le plus beau et le plus merveilleux des hommes, et de près, le meilleur.

Sa taille était moyenne, ni trop grande au point de forcer l’élévation du regard, ni trop petite au point d’exiger l’abaissement des yeux.

Il était telle une jolie ramure entre deux, mais la plus plaisante des trois à regarder ».

Il était toujours entouré par ses Compagnons qui prenaient soin de lui.

À chaque fois qu’il prononçait quelque chose, les auditeurs l’écoutaient avec une attention passionnée et chaque fois qu’il donnait un ordre, ils rivalisaient d’ardeur pour l’exécuter.

Il était servi et entouré, mais jamais renfrogné ni critiqueur.

[Extrait de Zad Al-Ma’ad d’Ibn Al Qayyim]

 

Ibn Kathir cite qu’Abou Ma’bad dit alors :

« Par Allah, c’est ce Qouraychite qui est recherché, et si je le voyais, certes, je le suivrais et je ne manquerai pas de trouver un chemin vers lui. »

Puis, ils émigrèrent, sa femme et lui, à Médine et se convertirent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *