L’ambassadrice de Colombie en Égypte, Mme Ana Milena Muñoz, a rencontré l’ambassadeur du Soudan au Caire, M. Imad Al-Din Mustafa Adawy, pour présenter des excuses officielles après la découverte de la participation de citoyens colombiens en tant que mercenaires aux côtés des Forces de soutien rapide (FSR) dans le conflit soudanais.

Mme Muñoz a exprimé la surprise et l’indignation du gouvernement et du peuple colombiens face à cette implication, qu’elle a qualifiée de « comportement irresponsable » ne reflétant ni la politique ni les valeurs de la Colombie. Elle a assuré que son gouvernement mènera des enquêtes approfondies pour identifier et tenir responsables les parties concernées.

Découverte de mercenaires colombiens

Le 20 novembre, une force conjointe soutenant l’armée soudanaise a intercepté un convoi transportant du matériel militaire pour les FSR en provenance de Libye. Des documents d’identité ont révélé la présence de mercenaires colombiens parmi les occupants.

L’ambassadeur soudanais, M. Adawy, a souligné que cet incident reflète l’ampleur des ingérences étrangères dans le conflit et a appelé à une coopération internationale pour empêcher de telles pratiques à l’avenir. Le Soudan prépare actuellement un dossier complet sur cette affaire, qui sera soumis aux autorités colombiennes pour un suivi approprié.

Soutien russe au Soudan

Dans un autre développement, le président du Conseil souverain de transition soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, a exprimé sa gratitude envers la Russie. Dans une lettre adressée au président Vladimir Poutine, il a salué le rôle de Moscou, notamment l’utilisation du droit de veto au Conseil de sécurité pour protéger les intérêts soudanais.

Ce soutien russe est perçu comme un élément clé dans le renforcement des relations bilatérales, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de coopération entre les deux pays.

Crise humanitaire et appels à la paix

Pendant ce temps, la communauté internationale continue d’appeler à une fin immédiate du conflit. La représentante spéciale de l’Union européenne pour la Corne de l’Afrique, Annette Weber, a réitéré l’importance d’un cessez-le-feu pour permettre le retour des populations déplacées et la reprise des services essentiels, tels que les écoles et les hôpitaux.

Le coordinateur humanitaire des Nations unies, Tom Fletcher, a également alerté sur l’ampleur de la crise au Soudan. Avec près de 26 millions de personnes menacées par la famine et 14 millions de déplacés depuis le début du conflit en avril 2023, le Soudan est désormais confronté à l’une des pires crises humanitaires au monde.

Le conflit entre l’armée soudanaise, dirigée par le général al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, menées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti), a déjà causé plus de 20 000 morts et laissé le pays dans un état de dévastation.

 

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