Le gain du commerçant sur ce qu’il vend est-il limité en Islam ?

La question du gain est un élément crucial que chaque commerçant doit se poser lorsqu’il exécute une transaction commerciale.
Le gain du commerçant est-il limité en Islam ?

Celui qui se lance dans son propre commerce n’a pas de limitation de gain dans ses ventes. Il lui est également permis de gagner plus de 10 % sur la marchandise.
Mais cette liberté commerciale doit rester en adéquation avec les valeurs portées par notre religion.
Le commerçant doit veiller à être tolérant, simple, tolérant et indulgent lors de ses transactions commerciales. Il ne s’agit pas de profiter de la crédulité, de la naïveté ou de l’inattention de son acheteur, mais plutôt de se rappeler du droit de son frère en Islam.

De plus, il y a six conditions (Shuroot) pour la validité des transactions en Islam:
– l’acheteur et le vendeur doivent volontairement être d’accord sur tous les détails de la transaction, conformément aux dires du prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam)
– l’acheteur et le vendeur doivent être légalement autorisés à s’engager dans des transactions
– les deux parties dans la transaction doivent posséder la propriété qu’elles proposent a la vente
– ce qui est vendu doit être quelque chose de Halal (permis) à la base
– les marchandises doivent être des choses qui peuvent être remises au moment de la vente
– les marchandises et le prix doivent être clairement connus des deux participants à une vente

Allah a légiféré le commerce et interdit l’usure.
«Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent: «Le commerce est tout à fait comme l’intérêt». Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt(118). Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant; et son affaire dépend d’Allah(119). Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement.» (Coran, 2/275).

Notre créateur n’a pas interdit pas de faire du commerce (marge, etc) tant que c’est raisonnable. Cependant, il faut toujours avoir à l’esprit que c’est seulement Lui qui accorde Sa baraka et fructifie les commerces in sha Allah.
D’après Sa’d Ibn Abi Waqas (radhia Allahou ‘anhou): «j’ai dit au Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) : Est-ce que je peux faire une wasiya de l’ensemble de mon argent ?
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam)a dit: “Non”.
J’ai dit: De la moitié alors ?
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a dit: “Non”.
J’ai dit: Le tiers ?
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a dit: “Alors le tiers et le tiers c’est beaucoup. Que tu laisses tes héritiers riches vaut mieux que tu les laisses pauvres et réduits à tendre la main aux gens…”»
(Rapporté par l’imam Boukhari dans son Sahih n°2742 et l’imam Mouslim dans son Sahih n°1628).

By Younes

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