Et si l’Arabie saoudite se rapprochait d’Israël à son tour ?

Israël - AS

Israël doit remplir les conditions énoncées dans l’initiative de paix arabe proposée par Riyad en 2002 pour que tout rêve de normalisation des liens avec l’Arabie saoudite se concrétise, a déclaré sur Arab News Yossi Mekelberg, membre associé du programme pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Chatham House.

Vers une normalisation ?

L’initiative de paix arabe, proposée par le roi Abdallah d’Arabie saoudite en 2002, a été approuvée par la Ligue arabe la même année lors du sommet de Beyrouth. Elle a été de nouveau approuvée lors des sommets de la Ligue arabe de 2007 et de 2017. Il propose une normalisation des relations israélo-arabes en échange d’un retrait total d’Israël des territoires arabes occupés, d’un « règlement juste » du problème des réfugiés palestiniens et de la création d’un État palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale.

Selon M. Friedman, tout accord conclu sous l’égide des États-Unis en vue de normaliser les relations entre l’Arabie saoudite et Israël nécessiterait que Washington donne également à Riyad certaines garanties en matière de sécurité. Il a ajouté que l’accord pourrait ne pas se concrétiser si les démocrates du Sénat américain étaient découragés par le tournant anti-démocratique qui se produit en Israël. Il a exhorté le président américain Joe Biden et son administration à s’appuyer sur leurs homologues israéliens pour freiner le programme extrémiste du gouvernement et ses tentatives de démanteler le processus de paix d’Oslo et la feuille de route pour une solution à deux États.

« Si j’interprète bien ce que dit Friedman, il est possible de faire changer d’avis l’aile très droite, le parti de la religion sioniste, des gens comme Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, et leurs partisans, pour qu’ils échangent les concessions qui doivent être faites contre la paix, contre ce type de normalisation et d’acceptation dans la région. S’il a raison et que cela est possible, pourquoi pas ? Mais je ne vois pas comment cela pourrait se produire », a déclaré M. Mekelberg.

Mais si M. Blinken a déclaré lors de la conférence de l’AIPAC à Washington en juin que toute normalisation « devrait favoriser le bien-être du peuple palestinien », on ne sait pas encore si les États-Unis feront pression pour un gel des colonies ou une promesse de ne jamais annexer la Cisjordanie. Il a qualifié de « développement positif » les accords d’Abraham conclus en 2020 entre Israël et des pays tels que les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc, mais il a ajouté : « Il reste la question palestinienne. C’était l’éléphant dans la pièce et cela reste l’éléphant dans la pièce ».

M. Mekelberg a ajouté qu' »Israël traverse une crise énorme », déstabilisé par les manifestations hebdomadaires et les réformes judiciaires qui, selon les critiques, menacent la démocratie du pays.

En raison des nouvelles réformes judiciaires de M. Netanyahou, « des centaines de milliers de personnes sont dans les rues et, dans le même temps, les colonies s’étendent. C’est le gouvernement le plus ultra-droitier d’Israël. Alors, la normalisation, oui, mais probablement pas maintenant ».

Jusqu’à présent, la Cour suprême d’Israël pouvait intervenir lorsqu’elle estimait que le gouvernement agissait de manière imprudente. Mais le mois dernier, les 64 membres du gouvernement ont voté en faveur de l’abolition de cette loi. Cela signifie que le gouvernement israélien peut passer outre toute décision de la Cour suprême avec une faible majorité.

 

Ajib.fr, Le Media Musulman qui partage les bonnes nouvelles!

Rejoignez-nous sur notre chaîne Telegram

Suivez-nous sur YouTube

By Aya G

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *