Dans le calme de Grenoble, Adam, un adolescent réputé pour sa fougue et son tempérament parfois impulsif, accueillait le Ramadan avec une résolution particulière. Il avait entendu un hadith qui l’avait marqué :
« Le jeûne est un bouclier, tant que l’un de vous est en état de jeûne, il ne doit pas tenir de propos indécents ni élever la voix. » (Sahih Bukhari).
Cela le fit réfléchir sur la manière dont il interagissait avec les autres au quotidien.
Durant le Ramadan, Adam décida d’utiliser le jeûne comme un moyen de cultiver la patience et la maîtrise de soi. Si d’ordinaire il répondait rapidement et sans réfléchir, surtout lors de débats avec ses amis, il s’efforça de garder un ton mesuré, de choisir des mots qui ne blessent pas, de transformer les conflits en discussions constructives.
Ce changement ne passa pas inaperçu. Ses parents, ses amis et même ses professeurs remarquèrent cette nouvelle sérénité dans ses paroles et ses actions. Adam découvrit la puissance du silence, la force tranquille de la parole bienveillante. Il se rendit compte que le véritable bouclier était dans le calme intérieur qu’il cultivait, protégeant non seulement son âme mais aussi celle des autres contre les assauts de la colère et des mots hâtifs.
Le Ramadan lui apprit que chaque jour de jeûne était une opportunité de grandir, de fortifier son caractère et de se rapprocher d’Allah à travers la maîtrise de soi. L’adolescent qui débuta le mois avec l’énergie d’un torrent impétueux le termina avec la sagesse d’un fleuve tranquille, prouvant que le plus grand des boucliers est celui qui pacifie et enrichit les cœurs.
Adam continua de porter cette leçon bien après la fin du Ramadan, faisant de la retenue et de la considération envers autrui une partie intégrante de son quotidien, et chaque jour de jeûne fut un pas de plus vers la quiétude et la vertu.