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En Tunisie, le désespoir des migrants subsahariens n'est plus caché

En Tunisie, le désespoir des migrants subsahariens n'est plus caché

Arrêtés, battus et abandonnés sans eau ni nourriture, des exilés ayant trouvé refuge à Médénine, dans le sud-est du pays, témoignent de l’horreur qu’ils ont subie.

Pourquoi nous ont-ils mis dans le désert ?

Le journaliste Nissim Gasteli, rattaché entre autres au Monde, raconte ce qu’il a vu et entendu de la part des migrants :

« Quatre jours sont passés depuis que Samuel est sorti des entrailles du désert, mais le Sierra-Léonais de 25 ans ne comprend toujours pas pourquoi les autorités tunisiennes ont fait cela. Pourquoi l’ont-elles abandonné avec sa femme et plusieurs centaines de personnes dans cette zone militaire qui borde la frontière libyenne et la mer Méditerranée, le 5 juillet, sans eau ni nourriture ? « Pourquoi ?, implore-t-il inlassablement. Pourquoi nous ont-ils mis dans le désert ? Pourquoi nous ont-ils déportés ? Pourquoi les gardes nationaux nous ont-ils battus ? Pourquoi ont-ils détruit mon passeport ? Pourquoi ne peuvent-ils pas utiliser des avions pour nous expulser ? Ils veulent nous tuer. »

Assis à une terrasse de café à Médénine, dans le sud-est de la Tunisie, où il a trouvé refuge, ce jeune exilé qui préfère user d’un nom d’emprunt – comme les autres migrants rencontrés – raconte l’enfer qu’il a vécu. L’émotion le submerge mais lorsqu’il reprend ses esprits, il insiste pour montrer les séquelles sur son corps. Sa jambe est couverte d’ecchymoses laissées, dit-il, par les coups de matraque d’un membre des forces de sécurité tunisiennes. Ses bras et son torse sont tailladés par les fils barbelés qu’il a dû traverser pour aller chercher de l’eau potable en territoire libyen, faute d’en avoir reçu de ce côté de la frontière. Le reste de son corps est parsemé d’égratignures dues à plusieurs nuits à dormir à même le sol.

Face à lui, son épouse, Mariama, 18 ans, cache un autre type de blessure. « Nous avons beaucoup souffert là-bas. J’étais enceinte et j’ai perdu mon bébé à cause du manque d’eau et de nourriture. Les gardes nationaux m’ont battu, moi, mes sœurs et les enfants », raconte la jeune femme. Malgré leurs traumatismes, le couple fait partie des miraculés. D’autres n’ont pas survécu à cet enfer. Le 19 juillet, les corps sans vie d’une migrante et de sa fille ont été retrouvés par des gardes frontaliers libyens, comme le montre une photographie partagée par le journaliste Ahmad Khalifa sur Twitter. Elles s’appelleraient Fati Dosso, 30 ans, et Marie, 6 ans, et seraient originaires de Côte d’Ivoire. »

Une gestion tendue

Dans un autre article de Monia Ben Hamadi, on sent la tension de l’arrivée d’un migrant sur les côtés tunisiennes à Sfax, qui redoute d’aller dans le désert :

« Les uns après les autres, les migrants quittent le bateau. « Venez ici ! Asseyez-vous ! Ne bougez pas ! », crient les agents des forces de l’ordre qui retirent le moteur de l’embarcation de métal et éloignent les bidons de kérosène prévus pour assurer la traversée d’environ 150 km qui séparent Ellouza de Lampedusa. Migrants subsahariens, villageois tunisiens et agents de la garde nationale se regardent en chiens de faïence. Dans l’eau, le petit bateau des gardes-côtes qui a escorté les migrants surveille l’opération. La présence inattendue de journalistes sur place ne fait qu’augmenter la tension. Yannick, accompagné de son frère cadet, s’inquiète. « Est-ce qu’ils vont nous emmener dans le désert, ne les laissez pas nous emmener », supplie-t-il. »

 

De nombreux autres témoignages sortent dans la presse. Ces actualités ne sont pas de bonnes nouvelles mais, il est primordial que vous ayez plus d’informations sur ce qui se passe pour les migrants en Tunisie.

 

 

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