Disons-le clairement : cela suffit ! Et remettons les pendules à l’heure une fois pour toutes.
Cela fait des siècles que l’on s’attaque à la femme en Islam, sous couvert de bonnes intentions, et que l’on continue d’utiliser toutes les armées de philosophes, bien-penseurs, écrivains, politiciens, hommes d’état et « humanistes » pour corriger les torts de la religion musulmane ou d’autres « sous-cultures » envers le « sexe faible ». On ne fera pas un procès d’intention sur les raisons de cet acharnement. Suffisamment d’encre a notamment coulé sur la énième affaire d’état sur le sujet. Mais on va corriger quelques stupidités une fois pour toutes.
Pardonnez-moi l’expression « sexe faible », mais je n’ai plus peur des mots.
Cette expression fait référence comme on ne le dit peut-être pas assez au péché originel commis par Eve selon une version biblique de la sortie d’Adam et Eve du Paradis que nous ne reconnaissons pas en Islam. En Islam, Adam et Eve sont associés dans leur destin, dans leur passage au Paradis, et dans cet acte qui a conduit à leur sortie du Paradis. Ce n’est pas la femme qui est coupable. Allah, Clément et Miséricordieux, leur a d’ailleurs pardonné à tous les deux. On tourne la page et on commence une vie sur Terre, ou l’homme comme la femme, est seul ou seule responsable de ses actes envers son Créateur. Et sera jugé seul ou seule, face à son Seigneur. Nul ne portera le fardeau de l’autre. Ce principe fondamental est rappelé à cinq reprises dans le Coran : Al-An’âm (verset 164), Al Isr’â (verset 15), Fâtir (verset 18), Azzoumar (verset 7), An-Nadjm (verset 38)
Allah, Exalté soit-Il dit : «Personne ne portera le fardeau d’autrui ».
Est-ce que cela vous suffit à comprendre que la femme n’est soumise à personne d’autre que son Créateur et qu’elle a le même statut que l’homme en Islam en tant que créature pleinement responsable de ses actes et de son succès ou de son échec dans ce court passage sur Terre ? Elle ne peut pas aller chez un clergé clément qui pourra l’absoudre de ces péchés dans un isoloir, ou sacrifier son corps, comme dans beaucoup de cultes païens pour absoudre les péchés de ses semblables. Elle est responsable, seule, dès sa puberté, tout comme l’homme, et a un accès direct à son Seigneur, sans intermédiaire, tout comme l’homme.
Finissons-en aussi avec un autre préjugé.
La femme musulmane n’a pas besoin de voile ou de foulard ou de quelque tenue que ce soit pour s’adresser à son Créateur.
Elle peut l’invoquer de jour comme de nuit, la tête recouverte ou non, en état de purification rituelle ou pendant ses menstrues. Oui, certes elle connaît certaines restrictions quand il s’agit de s’habiller pour sortir de chez elle. Et également quand il s’agit de prier ses cinq prières quotidiennes. Ou de lire le Coran. Ou quand il s’agit d’avoir des relations avec son mari. Qu’est-ce que cela pose comme problème ? L’Islam est une religion qui vise à purifier les cœurs, les esprits et les corps : « Notre Seigneur ! Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c’est Toi certes le Puissant, le Sage ! » Al Baqarah (verset 129). Et les corps, les esprits ou les cœurs vivent donc selon des règles et un rythme bien ordonnés par le Créateur qui, n’en déplaisent à certains, ne représentent pour le musulman ou la musulmane sincère aucune contrainte ! Allah dit : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin est distinct de l’égarement. Quiconque, donc, rejette le faux et croit en Allah saisit l’anse la plus solide, celle qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. » Al Baqarah (256).
Cela pose sûrement problème à beaucoup que le corps d’une femme soit caché, voilé ou protégé derrière des tissus. Sachez pourtant que la principale protection en Islam n’est pas dans ces tissus mais dans le cœur.
La chasteté, des hommes comme des femmes commence par le cœur. La modestie commence par le cœur. Les hommes sont soumis à ses injonctions autant que les femmes, ils doivent baisser le regard, maîtriser leurs pulsions, et viser par leur comportement et leurs manières cette pureté qui élève l’homme et l’éloigne de ses vicissitudes.
La pudeur n’est pas un vice, c’est une vertu. Abou Sa’id al-Khoudri a dit : « L’Envoyé d’Allâh qu’Allah répande sur lui la grâce et la paix avait plus de pudeur que la vierge derrière le rideau de sa chambre « . (rapporté Al-Boukhâri, Mouslim). Est-ce rabaissant pour le Prophète ou par les femmes vierges ? Non car la pudeur élève et éloigne l’homme de sa soif charnelle depuis des siècles :
«La valeur morale qui n’a pas été oubliée depuis les premiers messages divins jusqu’à ce jour est la pudeur. En effet, la pudeur est la valeur morale dont tous les prophètes ont fait preuve. Alors, si tu ne peux être pudique, fais ce que tu veux». [Boukhari]
Faire ce qu’on veut. Voilà justement la devise de beaucoup aujourd’hui. Quand la liberté individuelle n’est plus limitée par le principe pourtant fondamental de l’article 4 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui indique que « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Ainsi cela ne pose nullement problème aujourd’hui qu’une femme ou un homme mette plus de la moitié de son corps à nu devant tout le monde, enfants, hommes ou femmes, créant une frustration palpable autour de lui ou elle et bousculant les limites de la pudeur des autres. Marianne, le magazine d’actualité centriste révolutionnaire français détenu par un milliardaire tchèque (trouvez l’erreur…), dénonçait récemment les excès de l’art contemporain et de nos cultures dans son article : « l’art contemporain, le grand foutage de gueule ». Et cite parmi de nombreux exemples obscènes de ces excès de l’art sans limite (un sujet « politiquement tabou ») un show récemment conduit en plein public à la foire Art Cologne d’une femme qui « peint » en expulsant des œufs injectés de peinture qu’elle a introduits dans son vagin (PlopEgg). Oui il est clair que l’absence de pudeur conduit à la plus basse manifestation de l’obscenité humaine.
Alors plions le cou aux préjugés. Les femmes en Islam sont des reines.
Le Paradis est aux pieds des mères. En se mariant, la femme la complète la moitié de la religion de son mari. Et de même l’homme complète la moitié de la religion de sa femme. Ils sont deux moitiés d’un tout. La famille, qui n’est plus centrale aujourd’hui dans des sociétés dirigées par des hommes ou femmes non mariés ou sans enfants, est ce qu’il y a de plus important après la relation à son Créateur en Islam. Et cette famille aide l’homme autant que la femme a mieux adorer son Créateur et à être tout simplement une meilleure personne sur Terre. A laisser des enfants qui construiront une meilleure société demain. Et à prolonger pour une nouvelle génération les liens de parenté donc chacun est issu, fondamentalement.
Si l’on comprend cela, on comprend que cette famille est protectrice. Et que donc on construit autour de cet amour familial et on « couvre » son cœur autant que son cœur en dehors de ce cercle protecteur familial.
Le 8 mai est la journée de la femme dans le monde. Mais il faut regretter que cette femme que l’on célèbre dans toutes les latitudes est souvent une caricature.
Oui une caricature de femme seule et contre tous, soi-disant libérée, définie en quelque sorte par défaut par ce contre quoi on lutte, mais en réalité soumise aux pressions de la société qui l’entoure, une femme qui n’a d’autres choix que de livrer son corps à qui le souhaite, de « réussir » par le travail et non par la foi, par la famille, ou par le bonheur et la sérénité d’une vie guidée par ses valeurs. Une femme qui est condamnée à aspirer à devenir coûte que coûte l’égale de l’homme. Car tout le monde lui impose de devenir l’égale de l’homme. Lui a-t-on demandé si elle le souhaite ?