De plus en plus de couples qui ne peuvent pas avoir d’enfants ont recours à l’adoption.
Mais en Islam cette notion d’adoption n’est pas acceptable et si certaines personnes veulent élever un enfant le moyen possible est la Kafala (adoption musulmane).
En terme juridique la Kafala se définit par la prise en charge d’un enfant abandonné par une personne sous sa protection, son éducation et son entretien.
« Sur ce monde et sur l’au-delà! Et ils t’interrogent au sujet des orphelins. Dis: «Leur faire du bien est la meilleure action. Si vous vous mêlez à eux, ce sont alors vos frères [en religion]. Allah distingue celui qui sème le désordre de celui qui fait le bien. Et si Allah avait voulu, Il vous aurait accablés. Certes Allah est Puissant et Sage. »
(Coran, 2/220).
Cependant la différence avec l’adoption classique c’est qu’elle ne créé pas de filiation entre la personne recueillant et l’enfant.
Ainsi, une famille musulmane peut décider de recueillir un enfant sous forme d’une tutelle ou à une délégation d’autorité parentale qui cesse à la majorité de l’enfant.
En Islam l’adoption est interdite car la création d’une lien de filiation est proscrit par la Charia.
L’adoption ne peut exister en Islam car elle viole plusieurs principes qui sont les bases de l’étique de la société musulmane.
Parmi elles, le fait que les enfants ne peuvent s’attribuer un père autre que le leur. L’histoire de Zayd bnou Harrithah en est une parfaite illustration.
Zayd bnou Harrithah fut attaqué avec sa mère et vendu comme esclave. Il fut alors acheté et offert à Khadidja, il devint alors son hadim (servant). A son mariage avec le Messager d’Allah (sallAllahou ‘alayhi wa salam), elle le lui offrit. Il devient alors le hadim du Messager d’Allah (sallAllahou ‘alayhi wa salam). Puis, un jour, la famille de Zayd, à savoir son père et son oncle, surent l’endroit où il se trouvait et virent le chercher à la Mecque en espérant le récupérer contre une rançon.
Arrivés à la Mecque, ils demandèrent le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam). On les orienta vers la mosquée où ils l’abordèrent disant :
» Ô fils de ‘Abdal Mouttalib, fils du Seigneur de son peuple, vous êtes les dépositaires du sanctuaire d’Allah, vous libérez le prisonnier et vous nourrissez le nécessiteux. Nous sommes venus te voir au sujet de notre fils, ton esclave. Accorde-nous cette faveur et sois bienfaisant en acceptant la rançon que nous sommes disposés à te payer. »
Il leur demanda : « De qui voulez vous parler? »
Ils répondirent : « Zayd Ibn Hârithah. »
Il leur dit : « Tout ce que vous voudrez. Appelez-le et donnez lui le choix. S’il vous choisit, il est à vous sans rançon. Mais s’il me choisit, par Allah, je ne suis pas du genre à préférer une rançon contre celui qui me préfère. »
Ils dirent : « Tu as été généreux avec nous. »
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) appela Zayd et lui demanda : « Connais-tu ces gens ? »
Il acquiesça : « Voici mon père et voici mon oncle. »
Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) lui dit : « Tu me connais également et tu connais ma compagnie. Tu as le choix entre nous. »
Zayd répondit : « Personne ne m’est plus agréable pour moi. Tu es pour moi un père et un oncle. »
Ceux-ci s’exclamèrent : « Malheureux, préfères-tu la servitude à la liberté et à ton père, ton oncle et les tiens ? »
Il répondit : « Oui, personne ne m’est préférable après ce que j’ai vécu avec cet homme. »
Quand le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) entendit ces paroles, il emmena Zayd dans al-Hijr (un emplacement où les Mecquois se réunissaient pour leurs affaires) et clama : « Soyez témoin que Zayd est mon fils, il hérite de moi et j’hérite de lui. »
Satisfaits du sort de leur enfant, les proches de Zayd prirent congé. Depuis ce jour, Zayd fut appelé Zayd bnou Mouhammad jusqu’à la venue de l’Islam. ‘Abdoullâh bnou ‘Oumar dit à ce sujet : « Nous l’appelions Zayd bnou Mouhammad jusqu’à la révélation du verset: « attribuez-les à leurs pères ».
(Hadith rapporté par al Boukhari).
salam
ce serait intéressant d’alimenter un peu plus le sujet. Des messages de ce genre il y en a plein sur internet. Par contre quelle analyse du contexte faites-vous?
quand des couples musulmans vivant en Europe vivant l’infertilité veulent offrir une famille à un enfant, quelles sont les alternatives? Même s’ ils font une kafala dans un pays musulman, celle-ci n’est pas toujours reconnue dans le pays de résidence et se transforme par obligation en adoption simple ou plénière. Que font ces familles quand ils lisent votre article?
Alors que l’on connait la situation catastrophique des enfants abandonnés et nés hors mariage dans les pays musulmans! Alors que l’on sait que c’est enfants sont très très souvent de filiation inconnue, le juge lui attribue un nom
Alors que l’on sait aussi que si ces enfants ne sont pas pris en charge par des familles, ils restent croupir dans ces centres pour plus grands se retrouver à la rue face à tous ces dangers!
Ou est la responsabilité de la Oumma si on s’arrête à « l’adoption est haram »? Ne peut-on pas ouvrir le champ? Demander aux spécialistes sociologues, savants, spécialistes de l’enfance et spécialistes juridiques d’amener un nouveau regard? Et ce surtout pour les couples vivant dans un pays qui ne reconnait pas cette forme de prise en charge…parce que pour le reste oui bien sur c’est plus simple et en concordance avec nos principes à partir du moment ou le bien-être social et mental de l’enfant est assuré (ce qui n’est pas toujours le cas). Sans oublier par ailleurs le principe le plus important, à savoir la transparence vis-à-vis de l’enfant (lui raconter son histoire), des proches et de l’entourage.
Bonjour
Heureusement la reconnaissance de la kafala en Algérie ou au Maroc a beaucoup progressé en France.
depuis 2014 le jugement de kafala judiciaire est reconnu directement, sans exequatur
depuis 2016, l’enfant receuilli par des citoyens francais peut devenir francais au bout de 3 ans seulement
le DCEM, la CAF, les allocations familiales: tout cela est garanti en F rance
bref il faut se documenter et il est possible d’aider un orphelin et de faire le bien
mais attention il faut suivre la loi et recueillir un enfant qui réside dans un orphelinat et qui est légaleemnt orphelin
(pas un enfant de votre famille, pas par une jeune femme enceinte === cela ne donnera pas droit à un visa
pour plus de renseignment je conseille le Forum de la KAfala en Algérie et au Maroc.
site internet gratuit, animé par des parents par kafala
forum-kafala.forumactif.com
Bonjour, au fait mon mari à donné son nom de famille à un enfant donner à des gens chez qui la maman était femme de ménage ensuite elle a demandé à ces derniers de s’occuper de son enfant et ses patrons ne pouvant soccuper de l’enfant le confient à ma tante qui proposa à ma grande soeur de l’adopter et sans réfléchir elle accepte et nous demande ainsi que si il est possible que mon mari donne son nom de famille pour pouvoir faire l acte de naissance de l’enfant alors on a accepté sans réfléchir et sans chercher à connaître ce que l’islam en dit et là aujourd’hui lenfant aura bientôt 3ans vit chez mes parents qui lui disent que son père c’est mon mari et ça me gêne maintenant donc besoin de savoir ce qui est juste à faire merci de me répondre
Salemu’aleykum,
Faire prendre conscience à ton mari que c’est une injustice faite à l’enfant que de lui mentir sur sa filiation.
Et qu’il (ton mari) devra rendre des comptes devant Allah.
Expliquer à l’enfant la situation dès son plus jeune âge.
Combien ont connu dépressions et angoisses quand ils le découvrent à la pré/post-puberté(es)?