
Depuis plusieurs mois sous l’impulsion d’une classe politique qui joue sur les tensions pour masquer ses échecs, nous assistons à une réelle poussée de l’islamophobie. La parole se délie et les musulmans en prennent pour leur compte. Les femmes sont les plus exposées aux remarques, aux regards, aux agressions physiques et verbales, quand on est lâche on y est jusqu’au bout. Face à cela la majorité des musulmans regardent, commentent et quelques fois s’offusquent mais cela ne suffit pas.
Trop musulmane pour pénétrer en salle d’audience
Le 30 mai, une sœur convertie se rendit au tribunal dans le cadre d’une audience relative à l’attribution de la garde de son enfant issu de son premier mariage. Dès son arrivée au tribunal un agent de police lui demande de retirer son hijab en ces termes « vous devez enlever votre foulard, par respect envers madame le juge » puis « c’est soit ça soit vous sortez, c’est un ordre du procureur ». Oui il ne s’agit pas de jilbab ou de niqab mais d’un simple hijab. Après négociation avec l’agent de police, elle finit pas être autorisée à entrer en salle d’audience avec son bandeau mais le greffier lui demande à nouveau de retirer son hijab (alors qu’elle n’avait qu’un bandeau) après quelques échanges elle est autorisée à rester avec son bandeau.
Trop musulmane pour conserver la garde de son enfant
L’audience commence et c’est au tour de la juge de s’y mettre. La maman en prend pour son grade et est qualifiée par la magistrate de « mauvaise mère » pour avoir pratiquer « acte barbare« , estimant que « le baptême musulman est un acte de barbarie envers les enfants« . Concernant le fait que l’enfant ait choisi de suivre la religion de sa maman et de devenir musulman comme sa maman, la juge a estimé qu’un « enfant de 10 ans ne peut pas choisir sa religion« , ajoutant « ne me dites pas que la religion musulmane est meilleure qu’une autre religion ».
Le CCIF indique que malgré les témoignages attestant des qualités de la maman dans l’éducation de ses enfants la maman s’est faite humilier dans ce tribunal sous le seul prétexte que ses pratiques ne convenaient pas à la juge.
N’attendons pas d’être victime pour lutter contre l’islamophobie
Tout comme beaucoup d’autres musulmans victimes d’islamophobie, cette maman ne s’attendait probablement pas à faire face à ce genre d’injustice en franchissant l’enceinte du palais dit de Justice. Mais l’islamophobie ça n’arrive pas qu’aux autres et chaque musulman de part sa pratique de l’islam est une proie potentielle pour ces gens animés par la haine et la xénophobie.
Comment lutter ? comment agir ? Tout d’abord au quotidien en ne laissant rien passer. Un regard, une parole, des insultes… longtemps les musulmans ont laissé trop de choses passées, ont baissé la tête, il est temps aujourd’hui de la relever. Lutter contre l’islamophobie passe par ailleurs par le soutien financier des associations comme le CCIF qui défendent activement les droits des musulmans et qui aident les victimes à faire valoir leur droits.
N’attendons pas d’être victime pour adhérer !