Dans le cadre de notre série de rappels concernant la naissance d’un enfant, nous avons précédemment souligné l’importance de faire l’annonce de la naissance de l’enfant ainsi que le choix du prénom et la pratique de la ‘aqiqa. Nous savons que la naissance d’un enfant est un événement entouré de pratiques prophétiques et de rituels religieux comme le tahnik que nous avons déjà expliqué. Aujourd’hui, nous nous intéressons au rasage des cheveux du nouveau-né ainsi qu’à la circoncision lorsqu’il s’agit d’un garçon.
Raser les cheveux et donner l’équivalent du poids en or
Parmi les pratiques qui se font au septième jour après la naissance de l’enfant, il y a le fait de lui raser les cheveux, de peser ses cheveux et de donner en aumône l’équivalent de leur poids en or.
Les savants recommandent vivement cette pratique puisqu’il s’agit d’une Sunna, rapportée dans le hadith concernant la ‘aqiqa où le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit qu’il faut : « lui raser les cheveux et lui donner un nom ». Cela constitue donc une pratique prophétique.
En effet, saviez-vous chers frères et soeurs que la fille du Prophète (qu’Allah l’agrée) a fait cela avec ses enfants (qu’Allah les agrée) ? Cela est précisé par l’imam Malik (qu’Allah lui fasse miséricorde) qui rapporte d’après Ja’far ibn Mohamed que Fatima (qu’Allah l’agrée) a pesé les cheveux d’Al Hassan, d’Al Hussayn, de Zaynab et d’Oum Kalthoum et a donné en aumône l’équivalent de leur poids en argent.
Cette pratique de raser les cheveux du nouveau-né et de donner en aumône l’équivalent de leur poids nous a donc été rapportée par le Prophète (‘alayhi salat wa salam). Précisons chers frères et soeurs, qu’il existe une divergence entre les savants quant au fait de raser le crâne de la fille. En effet, Cheikh al Outhaymine (qu’Allah lui fasse miséricorde) soutient que le rasage de la tête du bébé n’est Sunna que lorsqu’il s’agit d’un garçon et non d’une fille. C’est également l’avis de Cheikh Ibn Baz (qu’Allah lui fasse miséricorde). Cheikh Ferkous quant à lui, souligne qu’il faut le faire autant pour la fille que pour le garçon puisque le mot « nouveau-né » désigne autant l’un que l’autre. Et Allah est plus Savant.
Malgré la divergence existant sur le fait de raser les cheveux de la fille, il n’existe aucun doute sur la Sunna de raser la tête du garçon au septième jour. C’est en ce sens que Mohamed ibn ‘Ali ibn al Hussayn rapporte d’après son père que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a fêté la naissance de son petits fils al Hassan en sacrifiant un mouton puis il dit : « Ô Fatima ! Rase-lui la tête et donne en aumône l’équivalent du poids de ses cheveux en argent ». Fatima pesa ses cheveux et trouva qu’ils pesaient environ un dirham. Il faut donc donner en aumône l’équivalent du poids des cheveux du nouveau-né.
Faire la circoncision du nouveau-né
La circoncision est une pratique remontant avant l’époque du Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam). En effet, cet acte a été ordonné par Allah à son Prophète et Ami Ibrahim (‘alayhi salam). Il fut ainsi le premier homme à pratiquer la circoncision. Précisons qu’il l’a faite alors qu’il était âgé de quatre vingt ans comme le souligne un hadith.
La circoncision du nouveau-né a été quant à elle instaurée par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). En effet, Abu Hurayra (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Al fitra (la saine nature) comporte cinq qualités : al khitan (la circoncision), al istihdad (le fait de raser les poils du pubis), le fait de couper les moustaches, le fait de couper les ongles et le fait de raser les poils des aisselles » (Al Boukhari et Muslim). La circoncision fait donc partie de la fitra de l’homme.
Certains savants soutiennent qu’il faut accomplir la circoncision au septième jour, comme c’est le cas pour la ‘aqiqa et le rasage de crâne. Cela dit, beaucoup soulignent qu’il n’y a pas obligation de faire cela le septième jour, l’essentiel étant de ne pas faire la circoncision à un âge trop avancé. Cela est dû au fait que plus la circoncision se fait tardivement, plus la guérison sera lente. Le fait de circoncire le nouveau-né permet donc d’accéder à un rétablissement plus prompt, à une cicatrisation plus rapide et à une douleur bien moins intense.
Rappelons chers frères et soeurs que la circoncision est une pratique religieuse, qui doit se faire dans les règles islamiques et scientifiques. Il convient donc de faire appel à une personne formée à ce genre d’interventions. Quant au jour de la circoncision, ibn al Qayyim al Jawziyya (qu’Allah lui fasse miséricorde) explique que certains savants déconseillent de faire la circoncision le septième jour afin de se différencier de la pratique des juifs. Et Allah est plus Savant.
Qu’Allah préserve nos enfants et fasse d’eux de bons musulmans. Qu’Il nous rassemble au Paradis avec eux ainsi que nos parents.