Il est rapporté dans les Livres d’Histoire que Julaybîb رضي الله عنه était un compagnon qui était de très petite taille avec une apparence difforme, sa lignée était inconnue, personne ne savait qui étaient ses parents.
Il était sans clan pour le protéger, et aucune tribu n’étant prête à l’accepter.
Solitaire, même les petits enfants de Médine l’embêtaient et se moquaient de lui
en raison de son handicap, et personne ne voulait s’asseoir en sa compagnie.
La vie pour lui était une lutte solitaire.
Il survécut du mieux qu’il put et passa beaucoup de nuits seul à Médine, pleurant de désespoir et arpentant les rues personne ne voulait lui offrir ne serait ce qu’un peu d’affection ou de compassion, sans famille et sans un seul ami au monde.
Après l’arrivée du Prophète d’Allah ﷺ à Médine, le destin de Julaybîb رضي الله عنه changea. Il allait s’asseoir en compagnie du Prophète ﷺ et écoutait attentivement, parlant rarement, timide, il gardait le regard baissé.
Avoir le sceau des Prophètes comme meilleur ami
Dorénavant, en la personne du Prophète d’Allah ﷺ il avait le meilleur des amis. Ces jours de solitude et de désespoir étaient résolument terminés. Grâce à la venue du Meilleur de la création ﷺ. Julaybîb رضي الله عنه faisait maintenant partie de la communauté des croyants.
Un jour, alors qu’il était assis en compagnie du Prophète ﷺ, celui-ci lui demanda : « O Julaybîb, demande quelque chose, y a-t-il quelque chose que tu désires ? »
Il leva lentement la tête et dit d’une voix timide : « Ô Messager d’Allah, Allah m’a béni par ta compagnie, je m’assieds devant tes pieds bénis et j’écoute tes paroles bénies, que pourrais-je bien désirer de plus ? »
Le Prophète d’Allah ﷺ lui demanda : « Souhaiterais-tu te marier mon cher Julaybîb ? » Il sourit timidement tout en se demandant qui voudrait donc l’épouser.
« Oui Messager d’Allah j’aimerais tant. »
Le Prophète d’Allah ﷺ se rendit à la maison d’un compagnon important et noble parmi les ansars.
Une demande en mariage inédite
Il lui dit : « Je suis venu pour demander la main de ta fille en mariage ».
Le compagnon fut ravi et dit : « Ô Messager d’Allah existe-t-il une plus grande bénédiction que celle-ci ? »
Le Prophète ﷺ déclara alors : « Je ne la demande pas pour moi-même, c’est pour Julaybîb que je fais la demande. »
Le compagnon resta pantois : « Pour Julaybîb ? », demanda-t-il avec étonnement. « Oui pour Julaybîb » répondit le Messager d’Allah ﷺ.
Le compagnon répondit : « Je dois consulter ma femme. »
Il dit alors à son épouse : « Le Prophète d’Allah a demandé la main de notre fille en mariage, pour Julaybîb. »
L’épouse du compagnon commença à pleurer, à gémir et à se plaindre de toutes ses forces : « Non, pas Julaybîb, n’importe qui d’autre, mais pas Julaybîb, je ne permettrai jamais cela. » …
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