A l’issue du Sommet africain sur le climat, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration commune qui exprime notamment leur volonté de faire du continent un acteur central de la transition énergétique mondiale.
Le premier Sommet africain sur le climat s’est achevé, mercredi 6 septembre à Nairobi, par une déclaration commune des chefs d’Etat qui pose les attentes du continent à l’égard des grands pays pollueurs et ses aspirations à devenir un acteur majeur dans la décarbonation de l’économie mondiale.
Le texte de huit pages a fait l’objet d’intenses discussions pendant trois jours pour parvenir à un équilibre capable de satisfaire les 54 Etats.
Face aux impacts croissants du dérèglement climatique et à la nécessité de bâtir des économies décarbonées, il demande un changement de paradigme par l’introduction d’une taxe mondiale sur les émissions de carbone, « incluant une taxe sur le commerce des énergies fossiles, le transport aérien et maritime ». Celle-ci, à laquelle pourrait s’ajouter « une taxe sur les transactions financières », permettra de « fournir des financements dédiés, abordables et accessibles pour investir dans des projets climatiques à grande échelle, sans puiser dans les ressources [intérieures] et sans subir l’influence indue d’intérêts géopolitiques et nationaux ».
Les dirigeants africains, qui ont brocardé à Nairobi les injustices du système financier mondial et des grandes institutions comme le FMI et la Banque mondiale (dont une réforme est en discussion), demandent aussi une hausse des prêts concessionnels – à des conditions financières très favorables – et des mesures d’allègement de la dette. Mardi, le Centre mondial pour l’adaptation, qui accompagne les pays les plus vulnérables, a annoncé que les besoins financiers du continent pourraient s’élever à 100 milliards de dollars par an.
William Ruto, en s’appuyant sur la trajectoire du Kenya, dont l’électricité provient à près de 90 % d’énergies renouvelables, n’a cessé de marteler que le continent, par ses ressources renouvelables et non renouvelables, peut devenir un acteur central de la transition énergétique mondiale, à condition d’en tirer un juste bénéfice. « Transformer l’économie africaine grâce à une croissance verte est le moyen le plus juste, le plus efficace et le plus réalisable d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 », a-t-il expliqué.
Dans le même temps, 600 millions de personnes sont toujours privées d’accès à l’électricité et près d’un milliard d’habitants dépendent des forêts et des résidus agricoles pour cuire leurs aliments. Le texte rappelle également le rôle joué par les forêts du bassin du Congo dans la stabilisation du climat et de la biodiversité.
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