La naissance de la polémique : très belle histoire

La naissance de la polémique : très belle histoire

Par Tamime Khemmar

Il est de la plus grande importance de savoir que l’une des qualités les plus importantes de l’être humain, qui le distingue de beaucoup d’autres créatures et qui l’embellit plus que tout autre attribut est : la science.

La science qui est le contraire de l’ignorance et qui est le synonyme de : savoir, connaissance, lumière, etc., s’est vu être la première chose qu’Allah a apprise à notre père Adam, que le salut soit sur lui.

Allah, soubhânah, dit, (S : 2/A : 31) :

(Il apprit à Adam tous les noms) c’est-à-dire les noms de toute chose.

Ceci fut la raison pour laquelle Allah ordonna aux Anges de se prosterner devant Adam car cette science, qu’Allah lui avait accordée, élevait son rang et le faisait mériter cet honneur.

La science humaine et la science divine :

La science, comme tous les autres acquis humains, est limitée, contrairement à la science d’Allah qui est sans limites.

Elle est aussi partielle et ne concerne qu’une partie infime de tout ce qui existe, contrairement à la science d’Allah qui cerne toute chose et rien n’en est exclu.

Les conflits des savants :

Beaucoup de conflits et d’opposition proviennent justement du fait que chacun des adversaires connaît seulement une partie de la vérité et sa science ne cerne qu’un côté du problème, et il ignore le reste des aspects d’un problème, que les autres peuvent voir.

Si les esprits sont habitués à accepter les avis des autres et à admettre qu’il y ait plus intelligent que soi et plus savant, ou tout simplement que quelqu’un d’autre connaît ce que l’on ignore, les problèmes sont vites résolus.

Mais si, par contre, les esprits sont étroits et n’acceptent que ce qu’ils perçoivent, malgré que l’orifice par lequel ils voient les choses est très étroit… Dans ce cas, c’est le conflit, le débat, la polémique, le dénigrement…

La naissance de la polémique :

Souvent la polémique naît lorsque chacun a une petite science et n’arrive pas à accepter les petites sciences des autres qui peuvent toutes être vraies, mais qui sont, tout simplement, différentes.

Dans un lointain village, vivaient six aveugles.

Ils habitaient ensemble, mangeaient ensemble, étudiaient ensemble…Bref, ils menaient ensemble une vie très harmonieuse et très heureuse.

Un jour, un ami vint les voir et leur dit :

-Aujourd’hui c’est un grand jour ! Il y a un très grand évènement qui va se produire dans notre village !

-Que va-t-il se passer dans notre petit village de si extraordinaire ? l’interrogèrent-ils.

-Eh, bien ce soir, nous allons assister à la venue d’un animal que personne d’entre nous n’a vu et qui passera toute la nuit dans la place du village avec son maître.

-Quel est cet animal ? L’interrogèrent-ils très étonnés.

-L’éléphant ! S’exclama-t-il.

Les six amis sautèrent de joie et décidèrent de se rendre, le soir, à la place du village pour découvrir cet étonnant animal, dont ils ont, bien sûr, souvent entendu parler.

Le soir venu, ils se rendirent à la place du village, les mains dans les mains, guidés par leur ami voyant.

Arrivés sur place, ils eurent droit à un traitement de faveur. Le maître de l’éléphant fit venir son gigantesque animal, le mit au milieu des amis aveugles, disposés en cercle autour de l’éléphant, et leur dit de toucher l’animal.

Chacun d’eux avança la main, le cœur palpitant et toucha l’éléphant.

Celui qui se trouvait à l’avant de l’éléphant palpa la trompe de l’éléphant et dit :

-Extraordinaire ! Un long cylindre de chair chaud avec deux trous. On dirait un serpent !

Le deuxième palpa une défense de l’éléphant et dit :

-On dirait plutôt une épée en ivoire lisse et froid.

Le troisième palpa une oreille de l’éléphant et dit :

-Il me semble plutôt qu’il est fin, souple et poilu, comme un tapis.

Le quatrième palpa la patte de l’éléphant et dit :

-Je pense que vous vous trompez tous. C’est une épaisse colonne de chair que j’ai entre les mains.

Le cinquième palpa le ventre et dit :

-Ça ressemble plutôt à une énorme vache rugueuse.

Le dernier qui était à l’arrière de l’animal toucha la queue de l’éléphant et dit :

-J’ai toujours entendu dire que l’éléphant était un animal colossal, mais vu la taille de cette queue, je pense que notre vache est deux fois plus grande !

Ils revinrent chez eux, chacun ayant dans son esprit une image différente de l’éléphant, sans se tenir les mains : une polémique venait de naître.

 

 

 

 

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