Dans le camp de réfugiés de Yarmouk, les conditions de vie se détériorent continuellement. Ce camp, où se trouvent de nombreux syriens et réfugiés palestiniens, a été assiégé par les forces du régime. Les deux parties en guerre ne trouvent pas de compromis pour respecter l’acheminement des vivres. Les denrées alimentaires rentrent au compte-goutte et ne suffisent pas à toute la population.
Résultat : au moins 144 personnes sont mortes de faim selon des militants. L’escalade des combats et des tensions a empêché de multiples distributions de nourriture aux « prisonniers » du camp. La crise humanitaire qui sévit dans ce camp est d’une extrême gravité, étant donné que pendant environ deux semaines, aucune denrée alimentaire ne parvenait aux habitants. Pour survivre, certains ont été contraints de manger de l’herbe, des chiens, des chats…
Ce sont bien évidemment les plus faibles qui meurent les premiers : les enfants en bas âge, et les personnes âgées et affaiblies.
Depuis le début de la guerre civile syrienne, plus de 6,5 millions de personnes ont été déplacées d’après les sources onusiennes. Il y aurait au moins 2 millions de personnes réfugiées dans les pays limitrophes (Turquie, Jordanie, Liban, Irak). La violence sexuelle est l’une des principales raisons pour laquelle des milliers de familles syriennes fuient, notamment celles de Homs, où l’on recense le plus de cas d’abus sexuels. Plus de 150 000 personnes sont mortes depuis le début de la guerre, en mars 2011.
Le camp de Yarmouk compterait environ 20 000 habitants, tous menacés par la famine.