Par : Tamime Khemmar
Qu’est-il interdit au mouhrim de faire ?
1-Se couper les cheveux et les ongles : Il est prohibé pour le mouhrim, après la niyya (l’intention) de l’ihrâm – homme et femme – de couper la moindre chose de leurs cheveux (ou poils) et de leurs ongles ;
2- Se parfumer ;
3- Porter le vêtement cousu : Il est prohibé pour l’homme – uniquement- de porter un vêtement cousu sur tout son corps, c’est-à-dire qui épouse la forme de son corps, tel que le qamîs (vêtement long) ou qui recouvre une partie de son corps, tel que le pantalon, les chaussons (les khouffayn) ou les chaussettes ;
S’il ne trouve pas d’izâr (l’étoffe qui entoure la ceinture) il lui est permis de porter un pantalon.
Également, s’il ne trouve pas de naclayn (des sandales), il lui est permis de porter des khouffayn (des chaussons) sans les couper ;
4- Se couvrir la tête : Il est interdit pour l’homme mouhrim : de couvrir sa tête avec quelque chose qui est en contact avec elle, telle que : le bonnet (la tâqiya), la ghoutra[1], le turban (la cimama), etc., ainsi que son visage ;
Tandis qu’il n’y a aucun mal à se protéger du soleil avec le toit de la voiture[2], le parasol, ou autres, ainsi qu’en se mettant à l’ombre d’une tente ou d’un arbre.
5-Parfumer l’habit d’ihrâm : Il ne lui est pas permis de porter un vêtement parfumé[3].
Qu’est-il permis au mouhrim de faire ?
1- Porter les chaussons (les khouffayn) dont la tige est au-dessous des chevilles, car ils sont considérés comme des sandales (des naclayn) ;
2- Porter une ceinture : Nouer l’izâr (l’étoffe intérieure) ou de l’attacher avec une ceinture, une corde ou autre ; car il n’y a aucune preuve de son interdiction ;
3- Porter une montre ou une bague ;
4- Se doucher, se laver la tête et la frotter : Il est également permis au mouhrim : de se doucher, de se laver la tête et de la frotter s’il en a besoin, doucement et délicatement, et si quelque chose tombe de sa tête à cause de cela ; il n’a rien à se reprocher.
Par contre ce que font certaines personnes comme : taqtaqa sur la tête – c’est-à-dire : frapper dessus – au lieu de la frotter, ceci n’a aucun fondement.
Peut-on laver l’habit de l’ihrâm ?
Il est permis au mouhrim (en état d’ihrâm), homme ou femme, de laver les vêtements qu’il porte étant en état d’ihrâm de toute saleté ou autre, comme il lui est permis de les changer.
Qu’est-il interdit à la femme mouhrimah de faire ?
1- Porter un tissu cousu sur son visage : tel que le bourqouc ou le niqâb ;
2- Porter des gants : recouvrir les mains par des gants ainsi que par tout ce qui est cousu ou tissé, de laine ou de coton ou autre, à la taille des mains.
Qu’est-il permis à la femme mouhrimah de faire ?
1-Porter tout ce qui est cousu, tel que la robe, le pantalon, les chaussons, les chaussettes et autres ;
2- Il lui est aussi permis de : laisser tomber son khimâr (voile qui couvre la tête) sur son visage, si elle a besoin de cela sans utiliser une cisâba (une bande). Si le khimâr touche son visage, rien ne lui est reproché ;
Elle peut aussi couvrir ses mains avec son habit ou autre.
Interdictions, lors de l’ihrâm, communes à l’homme et à la femme
1- Se couper les cheveux, les ongles et se parfumer ;
Il est prohibé pour le mouhrim, après la niyya (l’intention) de l’ihrâm – homme et femme – de couper la moindre chose de ses cheveux (ou poils) et de leurs ongles.
2- Tuer le gibier sauvage, d’aider à cela ou de le faire fuir de sa place ;
3- Contracter un mariage, avoir un rapport sexuel, demander les femmes en mariage ou les toucher avec envie.
Il faut aussi attirer l’attention sur le fait que certains couples accomplissent les rites de la coumrah ou du hajj directement après leur mariage, en se déplaçant serrés l’un contre l’autre. Il faut prendre garde à cela, car ceci pourrait malencontreusement éveiller la passion.
Le rafath (l’indécence), le fousoûq (la désobéissance) et le jidâl (la querelle) lors de la coumrah et du hajj :
Le mouhrim et la mouhrimah doivent s’éloigner du rafath (l’indécence), du fousoûq (la désobéissance) ainsi que du jidâl (la querelle), car Allah, soubhânah, a dit, (S : 2 /A : 197) :
(Le hajj s’effectue dans des mois déterminés. Celui qui s’engage à accomplir le hajj doit s’abstenir de se livrer à tout rafath (indécence), à tout fousoûq (acte de désobéissance) et à tout jidâl (querelle))
Le rafath signifie : le rapport sexuel. Il a aussi pour sens les propos et les actes indécents.
Le fousoûq signifie : les actes de désobéissance.
Le jidâl signifie : se quereller injustement ou pour ce qui n’a aucun intérêt.
Il est du devoir de tout musulman et de toute musulmane de débattre en toute politesse, pour révéler la vérité et pour conseiller leurs frères et leurs sœurs
Par contre, il n’y a aucun mal à débattre en toute politesse, pour révéler la vérité et repousser la fausseté. Au contraire, ceci est prescrit, car Allah, soubhânah, dit, (S : 16/A : 125) :
(Appelle au sentier de ton Rabb (Seigneur) par la sagesse et l’exhortation éloquente et débats avec eux de la meilleure manière).
Allah est plus Savant
Notes de l’auteur :
[1] Ghoutra : morceau de tissu en coton léger porté en triangle sur la tête.
[2] Non pas comme font certains pèlerins ignorants qui coupent les toits de leurs cars.
[3] Par du safran ou du wars (curcuma) ou n’importe quelle autre variété de tîb (parfum).