L’accord Haavara, peu connu du grand public, est un accord signé en 1933 entre la Fédération sioniste d’Allemagne, la Banque anglo-palestinienne (sous les ordres de l’Agence juive, une agence exécutive officielle en terre palestinienne) et le régime du IIIe Reich, en Allemagne nazie.
Une alliance honteuse
Jusqu’en 1942, cet accord vise à faciliter l’émigration des juifs allemands vers la Palestine. En abandonnant leurs possessions à l’État allemand avant le départ, les actifs d’après l’accord pouvaient ensuite être récupérés via un transfert en Palestine comme biens d’exportation allemands.
C’est dans le cadre de cette alliance improbable qu’eut lieu une scène aberrante : début 1935, un bateau rempli de passagers, à destination de Haïfa en Palestine, quitta le port allemand de Bremerhaven. Sa poupe portait son nom en lettres hébraïques : «Tel-Aviv», alors qu’un drapeau à croix gammée flottait en haut du mât. Et bien que le bateau était une propriété sioniste, son capitaine était un membre du Parti National-socialiste. De nombreuses années plus tard, un ancien passager du bateau appela cette association de symboles «une absurdité métaphysique». Absurde ou pas, il s’agit d’une facette d’un chapitre peu connu de l’histoire : la collaboration de grande ampleur entre le Sionisme et le Troisième Reich hitlérien.
Pire, en 1940 les représentants du groupe terroriste du Lehi rencontrèrent le chef nazi de la division Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères, Werner Otto von Hentig, afin de proposer directement une coopération militaire et d’accélérer le transfert des juifs d’Europe vers la Palestine. Cette proposition resta sans résultat.
Le sionisme, porte ouverte à toutes les injustices
On peut s’interroger puisque les leaders du sionisme ont toujours fait vibrer la corde sensible de la Shoah, le sionisme s’est-il vraiment un jour préoccupé du terrible sort des innocentes victimes juives en Europe ? Le fondateur du sionisme moderne, Theodor Herzl, affirmait : « La question juive n’est ni sociale ni religieuse. C’est une question nationale. Pour la résoudre, nous devons avant tout en faire une question internationale ».
Contrairement à ce que voudraient faire croire nos détracteurs, le conflit israélo-palestinien n’est absolument pas religieux. D’ailleurs, nombreux sont les religieux juifs qui se sont désolidarisé d’Israël. Le conflit israélo-palestinien n’est pas non plus lié à l’identité musulmane d’une partie des militants pro-palestiniens, ou devrions-nous dire des militants pour la justice et les droits humains. Les dimensions nationalistes et historiques du sionisme, ainsi que du conflit en question, touchent et indignent un grand nombre de citoyens à travers le monde !
Un jeune rabbin de Berlin, Joachim Prinz, qui s’installa plus tard aux Etats-Unis et devint le leader du Congrès Juif Américain, écrivit en 1934 dans son livre, Wir Juden («Nous, Juifs»), que la révolution nationale-socialiste en Allemagne signifiait «la Judaïté pour les Juifs». Il expliqua : «Aucun subterfuge ne peut nous sauver à présent. A la place de l’assimilation, nous désirons un nouveau concept : reconnaissance de la nation juive et de la race juive.»
La non-distinction perpétuelle entre la religion juive ; la « race » juive qui serait une supposée appartenance biologique, par le sang, à un groupe religieux (un non-sens majeur) et la culture juive sont autant de facteurs qui encourageaient et encouragent toujours la création d’un « Etat » qui exclurait tout « non-juif ». Depuis, Israël n’aura jamais su exister normalement et ne se sera imposé que dans la violence et le déni d’autres êtres humains.