L’inintelligibilité du destin est une des plus grandes causes de mécréance car la plupart des gens ne comprend pas la cause des malheurs qui les touchent et use de ce prétexte pour justifier leur mécréance en Allah, le Créateur qui pourvoit à leur subsistance.
Or les malheurs sont toujours inférieurs aux crimes commis. Si l’homme prend le temps de regarder tout ce dont il jouit comme bienfait, il se rendrait compte qu’il ne fait rien qui puisse justifier de tout cela en contrepartie. Il existe en effet un déséquilibre criant entre ce qu’Allah nous donne et ce que nous faisons pour Lui -que dire alors des mécréants ?-. Le mécréant s’inscrit dans une posture d’ingratitude totale vis-à-vis d’Allah et considère ce qu’il possède ici-bas comme un dû. Lorsqu’un malheur le frappe il se courrouce et justifie sa mécréance par son incompréhension de la cause du malheur.
Or la cause du malheur ( ou de l’épreuve) appartient à la science d’Allah. C’est Lui qui sait le pourquoi, le quand et le comment. Ses plans sont millimétrés, Il ne laisse rien au hasard et Il est parfaitement connaisseur de ce qui est visible et invisible.
Ibn ‘Abbas (رضي الله عنه) a dit : « J’étais une fois assis en croupe sur la monture du Prophète ﷺ quand il me dit : « Observe les commandements d’Allah et Il te préservera. Observe les commandements d’Allah et tu le trouveras à tes côtés. Quand tu demandes quelque chose, demande-la à Allah. Quand tu as besoin d’aide, demande-la à Allah. Sache que si tout le monde s’associait pour te faire du bien, ils ne pourront te faire que le bien qu’Allah a déjà écrit pour toi. Et sache que s’ils se rassemblaient tous pour te faire du mal, ils ne pourraient te faire que le mal qu’Allah a déjà écrit pour toi. Les plumes ont été levées et l’encre a séché ». [Tirmidhi, riyad as-salihin n°62, authentifié par sheikh al Albani]
Le croyant, quant à lui est conscient de cela c’est pourquoi sa posture face au malheur est la même : il accepte le décret divin le coeur en paix et il fait face au chaos environnant avec confiance car il sait que la science du décret divin lui échappe mais que son Seigneur veille sur lui d’une manière qui dépasse son entendement. Sa foi ( al-imaan) lui procure ainsi la sérénité ( al amn) lui permettant d’accepter le destin, contrairement au mécréant.