Le 1er janvier 2014, une tête de porc avait été retrouvée devant la mosquée Dzaoudi-Labattoir à Mayotte. Alors que l’île compte plus de 95% de citoyens musulmans, le préfet et le ministre d’Outre-mer avaient fait part de leur indignation.
L’enquête a finalement permis de retrouver les coupables de la profanation, un gendarme et son épouse ainsi que la femme d’un militaire, Malika Lenormand. En garde à vue, ces deux dernières ont expliqué s’être demandées, lors de la soirée bien arrosée du jour de l’An regroupant plusieurs figures d’autorité, « Qu’est ce que ça ferait si on mettait une tête de cochon dans une mosquée ».
Jugés le mercredi 17 septembre au tribunal de Mamoudzou, les deux femmes ont été condamnées à neuf mois de prison dont trois fermes pour « violence psychologique ». Le gendarme a quant à lui été condamné à six mois de prison avec sursis. Il les avait conduites en voiture à la mosquée ciblée, et l’une des deux coupables affirme avoir déposé la tête de porc que sa complice lui avait fourni. Le procès avait commencé par la question du président du tribunal correctionnel à l’avocat des trois accusés : « Ils ont combien de QI vos clients ?! ».
Les trois individus devront également verser 3’000 euros d’amende chacun, et 7’000 euros de dommages et intérêts à l’association qui s’occupe de la mosquée. Ils ont annoncé vouloir faire appel de la décision du tribunal, leur avocat Me Pinelli affirmant : « Ils relèvent du droit canon : c’est un blasphème, un sacrilège. Ce n’est pas condamnable pénalement ».
L’affaire avait provoqué plusieurs manifestations de grande ampleur et indigné toute la population mahoraise.