
L’annonce a fait l’effet d’une bombe, ce samedi 3 mai : le porte-parole du parti égyptien Ennour, Nader Baccar a indiqué que son parti soutiendrait Abdelfattah Al Sissi lors des prochaines « élections » présidentielles programmées les 26 et 27 mai prochains.
Le parti Ennour, ou « Parti de la lumière », a été fondé en 2011 et se réclame du minhaj salafi. Lors des élections législatives qui ont suivi la révolution de 2010, il s’est classé deuxième derrière le parti des Frères musulmans et le président désormais déchu Mohamed Morsi.
Si le parti était allié des frères musulmans pendant la présidence de Mohamed Morsi, il soutient désormais le coup d’État mené par Abdelfattah Al Sissi le 3 juillet 2013. Est-ce le moyen de s’assurer une place dans le remaniement gouvernemental imposé aux égyptiens ?
Il ne s’agit pas de remettre en question ou de critiquer gratuitement la voie à laquelle s’affilie le parti Ennour, mais plutôt de démontrer qu’en matière de soif de pouvoir, les hommes sont aisément corruptibles.