Nayib Bukele, d’origine Palestinienne, élu président du Salvador

Le nouveau président Salvadorien, Nayib Bukele, d’origine palestinienne, a remporté les élections présidentielles avec 54% des voix, selon des résultats préliminaires annoncés lundi par le tribunal électoral.

Une victoire écrasante contre son principal adversaire, Carlos Calleja, du parti de droite Alliance républicaine nationale (Arena), qui a obtenu 32% des voix.

L’ancien jeune maire de la capitale de San Salvador avait promis, durant sa campagne électorale, de mettre fin à l’hégémonie du bipartisme assuré par le parti de l’Alliance républicaine nationale (Arena, droite), et le Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN, gauche).

Les électeurs ont été conquis par la jeunesse, et le dynamisme du président élu. Son slogan de campagne a fait mouche :

Il y a assez d’argent quand personne ne vole. »

Né le 24 juillet 1981 à San Salvador, Nayib Bukele est le fils de parents d’origine Palestinienne, Olga Ortez de Bukele et Armando Bukele Kattan, une figure influente de la vie politique du pays.

Grâce à ses 54%, Bukele évite le second tour en mars. Confiant, il avait invité ses partisans à fêter la victoire avant même la publication des résultats.

Nous avons la certitude absolue d’avoir remporté la présidence et le premier tour, a déclaré aux médias locaux Bukele.

Comme ses adversaires, il avait promis de mettre fin à la corruption, de stopper le cycle infernal de la violence qui sévit au Salvador et de créer des emplois. Des promesses qui ont convaincu les Salvadoriens, aujourd’hui il peut concrétiser son programme et prouver aux citoyens qu’ils ont fait le bon choix.

La tâche s’annonce cependant ardue, en effet quelques 67 000 Salvadoriens appartiennent à des gangs et le pays fait face à une vague de meurtres et de violence depuis plusieurs années.

Le FMLN et l’Alliance conservatrice, connue sous le nom de Arena, sont au pouvoir depuis l’accord de paix datant de 1992 qui a mis fin à une guerre civile brutale. Malheureusement les deux parties n’ont pas été à la hauteur des ambitions affichées. Plusieurs scandales de corruption ont entaché leur réputation.

Près d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, une situation qui a poussé des milliers de Salvadoriens à fuir le pays vers d’autres horizons plus cléments.

By Younes