
Jeudi 14 février à Bruxelles, la Cour Européenne a annoncé qu’à partir du 1er juin 2013 les farines de porc, de poulet ou encore de poissons pourront être utilisées par les pisciculteurs pour nourrir les poissons d’élevage. Bientôt, les poissons d’élevage nourris à la farine animale seront à nouveau dans les assiettes des consommateurs. L’annonce publiée dans le journal de l’Union Européenne déclenche de vives réactions.
Les poissons nourris à la farine animale étaient déjà présents sur le marché européen mais ils avaient été prohibés à la suite de la crise de la vache folle.
Les scientifiques ont affirmé qu’aucun risque n’était encouru pour la santé du consommateur mais cette pratique alimentaire n’est pas éthique. Selon la Ministre de l’Ecologie, « Ce n’est pas dans la logique de la chaîne alimentaire ».
Bien que communauté scientifique se montre rassurante quant à l’absence de danger pour la santé, cette pratique contre nature, nous rappelle celle de la vache folle, lorsque ces bovins étaient nourris de farines animales. L’épidémie avait pris une tournure catastrophique lorsque les scientifiques se sont aperçus de la possibilité de transmission de la maladie à l’homme.
José Bové, député européen écologiste, a déclaré : «Les poissons, comme demain les porcs et les volailles doivent être étiquetés nourris avec ou sans farines animales, pour que nous puissions choisir en connaissance de cause, poursuit l’élu européen. Je doute que les consommateurs se bousculent pour acheter des poissons étiquetés nourris avec des farines d’origine animale ». Il appelle le Gouvernement français a exigé de la Commission européenne le retrait de cette décision. Si rien n’est changé, il s’annonce prêt à lancer une campagne de boycott des poissons d’élevage.
La Ministre française de l’Ecologie, Delphine Batho, a appelé a donc appelé à créer un label « sans farine animale » pour que le consommateur puisse avoir le choix.