Par : Tamime Khemmar.

Nous avons vu dans le précédent article un exemple éblouissant de la fidélité donné par notre bien-aimé Prophète[ﷺ]. La  grande fidélité qu’il a gardé à l’égard de sa première femme Khadîja  (Qu’Allah agrée) longtemps après sa mort et la façon dont il était bouleversé à chaque occasion où on l’évoquait.

Ceci révèle aussi la tendre et chaleureuse relation qu’il entretenait avec Khadîja.

Soyons équitables maintenant, retournons notre objectif et regardons de près quelle femme était Khadîja.

Lorsque ‘Â’icha (Qu’Allah agrée) dit au Prophète [ﷺ]lors d’un instant de jalousie légitime qu’Allah lui a donné mieux que son ancienne femme,  le Prophète[ﷺ] lui a alors dit :

– Par Allah, ‘azza wa jalla, je n’eus de femme meilleure qu’elle ; elle eut foi en moi lorsque les gens m’ont renié, elle me crut lorsque les gens m’ont traité de menteur, elle me soutint avec son argent lorsque les gens m’ont privé de tout et Allah m’a accordé des enfants uniquement d’elle.

Lorsqu’on entend ses paroles on se rend compte que Khadîja non seulement était une femme exceptionnelle, mais c’est aussi une femme qui a beaucoup donné. Elle a énormément donné à son mari, le Prophète [ﷺ].

1-Avant qu’il ne soit envoyé par Allah comme Messager, elle lui donna son amour et son attention. Elle vécut avec lui comme femme au foyer durant vingt-cinq années, dévouée à son service et lui apportant à manger lorsqu’il s’isolait dans la grotte de hirâ’. Elle lui donna tous ses enfants ; quatre filles et deux garçons. Tout cela malgré le fait qu’elle fut l’une des femmes les plus riches de Qouraych et une commerçante très prospère.

2-Lorsque la révélation commença, elle le soutint, l’apaisa et lui dit qu’Allah ne lui fera aucun mal, puis lui cita ses grandes vertus et l’emmena voir son savant cousin waraqa.

3-Elle fut la première femme et la première personne à avoir foi en lui.

3-Elle le soutint avec sa force, son argent, ses sentiments et resta auprès de lui les plus difficiles années qu’il passa à La Mecque.

4-Puis, elle s’en alla, discrètement, rejoindre son Seigneur, lors de l’année de la tristesse où les musulmans subissaient un terrible embargo de trois années imposé par Qouraych.

Jamais, elle ne quitta son mari, jamais elle ne se plaignit et ne profita d’aucun des bienfaits qui vinrent plus tard, mais s’en alla rejoindre un endroit au Paradis qu’Allah lui a promis :

« Un maison en pierres précieuses où il n’y a ni bruit dérangeant ni fatigue. »

La fidélité est une belle rose, belle à voir et à l’odeur agréable. Seulement toute rose a besoin d’être arrosée et a besoin de soin et d’attention. Aussi, celle qui veut que la fidélité de son mari envers elle et envers sa mémoire soit forte et durable doit pour sa part apprendre à donner.

Donner de son temps, donner de son amour, donner de son argent, donner de son respect… bref donner tout ce qu’elle pense que son mari attendra d’elle et qu’il ne cherchera pas ailleurs si elle le lui donne.

Lorsque la femme comprendra que pour recevoir, il faut donner, ce jour-là elle recevra de son mari tout ce qu’elle voudra et plus encore.

Aussi, lorsque l’homme comprendra que pour recevoir de sa femme ce qu’il veut et voir d’elle ce qu’il aime, il faut qu’il lui donne de son temps, de son attention et de son amour, il aura tout ce qu’il voudra sans même le demander.

Ceci est d’ailleurs une règle générale : la bienfaisance ouvre les cœurs. Et lorsque le cœur est ouvert et que la concorde règne, tout marche à merveille.

 

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