Crise du mariage : une urgence contemporaine qui nous concerne tous

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Par le Cheikh Hatim qu’Allah Le Préserve

Autrefois perçu comme un havre de paix, un sanctuaire pour l’âme et le cœur, le mariage semble aujourd’hui devenir un champ de bataille idéologique. Dans la communauté musulmane comme dans la société en général, l’institution conjugale est secouée par une crise d’une ampleur sans précédent. Cheikh Hatim, dans une intervention poignante et lucide, tire la sonnette d’alarme : « Ceux qui se marient aujourd’hui partent en mer sans carte, sans boussole, sans transmission« .

Des chiffres inquiétants

Le constat est sans appel : en France, on recense environ 230 000 mariages par an… pour 131 000 divorces. Soit un taux d’échec conjugal qui frôle les 60 %. Et cela ne prend même pas en compte les ruptures des couples non mariés, encore plus précaires. À titre de comparaison, dans les années 1950, ce taux ne dépassait pas 5 à 6 %. En l’espace de deux générations, la probabilité statistique d’un divorce a été multipliée par dix.

Une guerre idéologique au sein même du couple

L’un des points marquants de l’analyse de Cheikh Hatim est la montée de deux discours antagonistes : d’un côté, un « féminisme » agressif — parfois même chez des sœurs voilées — qui voit en l’homme un rival, non un partenaire. De l’autre, des jeunes hommes influencés par des idéologies virilistes, réactionnaires, souvent déconnectées de l’exemple Prophétique. Résultat : au lieu de chercher la complémentarité, chacun entre dans le mariage comme on entre en guerre.

« Le mariage, ce n’est plus une union de cœurs, c’est devenu un terrain miné par les idéologies modernes« , résume le Cheikh Hatim qu’Allah Ta3ala Le Préserve.

Trois mythes destructeurs

Cheikh Hatim identifie plusieurs illusions qui alimentent la crise du mariage :

  1. Le mythe de l’amour passionnel : Beaucoup s’imaginent que l’intensité amoureuse du début suffit à faire tenir un foyer. À la moindre baisse d’émotion, certains en déduisent que « ce n’est plus de l’amour« , et remettent tout en question. Or, comme toute chose dans la vie, l’amour connaît des hauts et des bas.

  2. Le mythe de la théâtralisation du bonheur : Les réseaux sociaux ont imposé un modèle de mariage « instagrammable« , où le bonheur est permanent, esthétique, mis en scène. Dès qu’une épreuve réelle survient, certains fuient. Ils comparent leur vie conjugale à des couples fictifs… qui se déchirent dès que la caméra s’éteint.

  3. Le mythe de l’individu autonome : Avant, on se mariait avec une conscience familiale, communautaire. Aujourd’hui, le jeune s’imagine pouvoir gérer seul une institution aussi lourde que le mariage, sans transmission, sans conseils, sans préparation. « On a rompu le lien avec l’école ancestrale de la sagesse« , rappelle Cheikh Hatim.

Une jeunesse sans boussole

Nos jeunes, diplômés, cultivés, brillants parfois, sont pourtant analphabètes sur les savoirs fondamentaux de la vie conjugale. Aucun cours ne les a formés à la patience, à la gestion des conflits, à la communication ou à l’engagement durable. Les anciens dictons — comme « le mariage est une nuit, mais sa préparation dure un an » — ont disparu. Les réseaux ont remplacé les grands-parents.

Les conséquences des divorces à répétition

Le divorce, surtout lorsqu’il est précipité et mal géré, n’est pas une simple séparation. Il laisse des cicatrices spirituelles, sociales, psychologiques, souvent invisibles. Les enfants de ces unions brisées grandissent avec des blessures que Shaytan saura exploiter.

« Ceux qui divorcent sans comprendre pourquoi ils échouent, rejoueront toute leur vie le même scénario« , avertit le Cheikh.

Une réforme des mentalités est urgente

Face à ce constat, il ne s’agit pas de culpabiliser, mais de comprendre. De revenir aux sources. D’accepter que le mariage est une construction, une discipline, un projet de longue haleine. Que l’amour est certes essentiel, mais qu’il ne remplace pas les fondations : le respect, la Foi, la connaissance de soi et de l’autre, la patience, l’éducation des caractères.


Conclusion

Il est urgent de repenser notre approche du mariage, de casser les mythes qui l’entourent et de restaurer la transmission des savoirs familiaux. Car si le mariage est « la moitié de la Foi« , il mérite plus que de l’improvisation. Il mérite une préparation, une conscience, une vision.

Qu’Allah accorde à nos foyers la sérénité, la stabilité, et la bénédiction.

By Michael

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