Le Centre Sada Social a appelé à une enquête urgente et immédiate sur la fuite des données des utilisateurs de WhatsApp par Meta vers l’armée d’occupation israélienne, et leur utilisation dans le génocide dans la bande de Gaza.
Lavender : un système d’intelligence artificiel pour bombarder les Palestiniens.
Sada Social a déclaré dans un communiqué de presse, reçu par « Quds Network », suivre les signalements de plusieurs employés de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger et Threads) au sujet de l’implication de l’entreprise dans le génocide à Gaza. Ainsi qu’à propos de son soutien à l’occupation israélienne et de l’alimentation du système d’intelligence artificielle « Lavender » utilisé par l’armée israélienne pour tuer les Palestiniens à Gaza.
Le « Lavender » est une plateforme d’intelligence artificielle employée par l’armée israélienne pour effectuer des frappes aériennes sur des individus situés dans la bande de Gaza, se distinguant notamment par sa dépendance réduite à l’intervention humaine.
Fonctionnant avec une méthodologie laxiste dans la détermination et l’exécution des cibles, il prédit qui sera tué dans les limites de Gaza, orchestrant ensuite des frappes aériennes lorsque ces individus sont chez eux avec leurs familles.
Des données collectées à partir des groupes WhatsApp.
Les rapports suivis par le Centre Sada Social indiquent que l’une des entrées du système « Lavender » dépend des données collectées à partir des groupes WhatsApp, ciblant les Palestiniens susceptibles de se trouver dans les mêmes groupes que les militants palestiniens recherchés par l’occupation.
Le système d’intelligence artificielle « Lavender » de l’armée israélienne identifie les Palestiniens ciblés dans les frappes aériennes en suivant leurs communications via l’application WhatsApp ou les groupes auxquels ils adhèrent.
Sada Social rappelle qu’il a publié à plusieurs reprises des informations sur la violation de la vie privée par Meta sur WhatsApp, que l’entreprise décrit comme une application « chiffrée de bout en bout », désignant un protocole de sécurité où les messages sont protégés par des mécanismes de cryptage que la société elle-même ne peut ni voir ni surveiller.
Whatsapp : violations de la vie privée et censure en hausse.
Selon le Centre pour les droits numériques, depuis le 7 octobre et le début du génocide, il y a eu une augmentation de la censure et des violations de la vie privée des utilisateurs de WhatsApp, avec plus de 670 numéros de Palestiniens bloqués. Plus de 78% d’entre eux sont des journalistes et des utilisateurs dans la bande de Gaza, ce qui a un impact direct sur leur vie.
Sada Social a appelé la direction de Meta à assumer la responsabilité et la transparence sur ses différentes plateformes, et à publier les rapports de transparence qu’elle retient depuis le début de la guerre de génocide.
Elle demande également au Conseil de surveillance indépendant à mener une enquête urgente et véritable sur la fuite des données palestiniennes par Meta et son implication dans le génocide israélien.
Sada Social : un centre dédié à la défense des droits numériques palestiniens.
Le Centre Sada Social, fondé en septembre 2017, est dédié à la surveillance et à la documentation des violations numériques contre le contenu palestinien. Ainsi qu’à la défense des droits numériques palestiniens et à la lutte contre le contenu faux et frauduleux sur les plateformes de médias sociaux.
Le Centre s’engage activement avec les administrations des plateformes de médias sociaux pour soutenir et protéger les comptes palestiniens, les restaurer si nécessaire et s’opposer à toute violation de la vie privée et à toute atteinte numérique.
De plus, le Centre Sada Social s’efforce d’influencer le développement des algorithmes des médias sociaux afin de garantir qu’ils soient justes et reflètent les aspects uniques de la cause palestinienne.
Le Centre se concentre également sur l’acquisition des compétences et de l’expertise nécessaires pour améliorer le contenu numérique palestinien et utiliser efficacement l’espace numérique.