Suite aux événements de Trappes, six individus ont été interpellés vendredi soir. L’un d’eux a été remis en liberté faute de preuve pour son inculpation, il a quand été placé sous contrôle judiciaire.
Alexandre, 20 ans, rentrait vers une heure et demi du matin d’une soirée, interpellé par le bruit des échauffourées, il s’était arrêté afin de savoir ce qui se passait lorsque des policiers lui sont tombés dessus et l’ont tabassé. Voici son témoignage receuilli par Europe 1.
« Il y en a un qui m’attrape par les hanches, il me plaque au sol. Et là, il y a six ou sept policiers qui me tabassent pendant facile 5 minutes qui m’ont frappé à la tête, aux jambes, ils m’insultaient de tous les noms « co### », « tu mérites de mourir », ils me frappaient. A la fin un grand policier, qui était assez costaud a mis vraiment un gros coup sur ma cheville pour que volontairement ça se casse. Et quand même malgré ça, il me dit « bah allez tu vas faire un petit footing », et ils me tenaient par les aisselles, et ils me faisaient courir, malgré ma jambe. Je n’avais pas compris pourquoi, qu’est-ce qu’ils avaient contre moi… »
Les policiers ont mis 3 heures avant de l’emmener à l’hôpital. Le bilan est lourd pour le jeune homme victime d’un passage à tabac d’une extrême violence : 13 points de suture, des blessures sur le crâne, une cheville fracturée, de multiples contusions.
Le jeune homme dénonce une injustice, un passage à tabac crapuleux, sans raison. Convoqué au tribunal correctionnel le 17 septembre, Alexandre va porter plainte à son tour.
La violence de son lynchage nous fait penser à certains commentaires de policiers sur facebook et relayés par de nombreux sites. On pouvait lire des paroles d’une violence et d’une haine inouïe telle que « La chasse est ouverte; il est temps de faire un bon nettoyage », « DMP MP7 LANCEUR 40…VIDER LES STOCKS », « sortez les armes et flingué moi tout c est petit **** qui ont garde a vue se *** dessus isolé de leur bande de singe ».
Ces propos illustrent la violence dont sont capables certains policiers.