Par : Tamime Khemmar
Si l’on se rend compte que l’insouciance (Al-ghaflah) endort le cœur au point qu’il ne pourra profiter d’aucun rappel et que l’exhortation et la méditation ne lui serviront à rien… si ceci est son cas, ne devrait-on pas s’en méfier terriblement et la combattre par tous les moyens ?
Si bien sûr.
Méfie-toi du plus grand des dangers : l’insouciance.
Mon frère, ma sœur ! Ton cœur s’endort petit à petit jusqu’à sombrer dans un profond sommeil qui sera rompu par… non pas par un réveil lors d’un jour ensoleillé où tu pourras rattraper tes longues heures de sommeil, mais par : la rencontre d’Allah.
Réveillons-nous maintenant qu’il en est encore temps et éloignons l’insouciance de notre vie afin d’être de ceux qui arriveront devant leur Seigneur chargés d’œuvres bienfaisantes et munis d’un cœur sain… un cœur éveillé.
Que signifie la ghaflah ?
La ghaflah a beaucoup de sens.
Le fait d’être distrait, perdre une chose de son esprit et l’oublier, négliger quelque chose, se détourner de quelque chose sans s’en soucier et suivre ses envies.
Tout cela sont les sens de la ghaflah, seulement le sens le plus important et qui nous intéresse est :
L’insouciance vis-à-vis de l’adoration d’Allah et de Sa rencontre.
Quels sont donc les signes de la ghaflah ?
Il est très important de connaitre les signes de la ghaflah afin de savoir si l’on en est victime et si c’est le cas, il faut se hâter alors de guérir le mal.
1 – L’insouciance vis-à-vis des signes d’Allah : Combien d’entre nous sont insouciants vis-à-vis des signes apparents d’Allah qui se dévoilent dans toute Sa création ; n’y réfléchissent pas, ne les méditent pas, malgré le fait qu’Allah les a placés dans Sa création pour nous montrer Sa grandeur, Sa puissance et les empreintes de tous Ses nobles Noms et de toutes Ses qualités de perfection.
Combien d’entre nous sont insouciants vis-à-vis des signes écrits d’Allah qui sont les versets du Coran et ne les récitent pas, ne méditent pas leurs sens et ne profitent pas de leur rappel, or la révélation d’Allah, qui est le Coran, donne la vie au cœur comme l’âme donne la vie au corps.
2 – L’insouciance vis-à-vis de l’adoration d’Allah : Comment l’homme peut-il se perdre dans les sentiers innombrables de cette vie éphémère et épuiser pour elle toute son énergie et tout son temps et oublier la raison pour laquelle Allah, soubhânah, l’a créé : L’adoration ?
Quel danger est plus grand que de courir derrière nos envies et nos désirs et être insouciant vis-à-vis de l’obéissance d’Allah, de la salât, de la zakât et de tout le reste des cultes, ne les apprenant pas et ne les appliquant pas.
Pourtant, le Jour de la résurrection, personne ne nous donnera ses bonnes actions, ni notre père, ni notre mère, encore moins un étranger.
3 – L’insouciance vis-à-vis de la mort et de la dernière demeure : Penser que l’on va mourir, un jour ou l’autre, ou même dans quelques instants… penser que l’on va se retrouver dans un Jour qui n’aura pas de lendemain – c’est pour cela qu’on l’appelle le dernier Jour -, penser que l’on va rencontrer notre Seigneur pour être rétribué selon nos œuvres, puis, ce sera un Paradis éternel ou un Enfer éternel… penser à tout cela et ne pas en être insouciant, ceci est la plus grande chose qui réveillera notre cœur et nous accordera le plus grand moteur qui nous fera avancer dans tous les sentiers de la foi.
Celui qui ne perd jamais cela de sa pensée, comment pourrait-il avoir un cœur endormi, insouciant et préoccupé par les désirs de la vie d’ici-bas ?
C’est pour cela qu’Allah a réuni très souvent dans le Coran la foi en lui avec la foi au Jour dernier.
Qu’Allah soubhânah, éloigne de nous l’insouciance du cœur vis-à-vis de toutes ces choses vitales. Qu’Il réveille notre cœur et l’incite à la réflexion et à la méditation, pour que ce dernier réveille notre corps afin qu’il voue à Allah, avec ferveur, tous les cultes qu’Il agrée.