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Sourate Al Bourouj : un réconfort pour les cœurs (1)

Sourate Al Bourouj : un réconfort pour les cœurs (1)

Avec les événements actuels à Gaza qui brisent nos cœurs, le Coran, ses enseignements et ses récits sont l’une des seules sources de réconfort avec les invocations. Spectateurs de l’injustice que subissent nos frères et sœurs gazaouis, on ne peut s’empêcher de penser à sourate Al Bourouj.

Dans cet article en deux parties, nous verrons l’exégèse de cette sourate extrait du Tafsir de Cheikh Ibn Baz, Cheikh As-Sa’di et Cheikh Ibn Kathir, qu’Allah leur fasse miséricorde.

Nous verrons en détail l’histoire des gens de l’Oukhdoud dont le récit se trouve dans la sounnah notre bien-aimé Prophète ﷺ.

C’est une sourate riche de sens, qu’il convient de méditer. Il est important de s’arrêter sur chaque verset afin de bénéficier de ses enseignements.

Allah est le Seul à pouvoir jurer sur ce qu’Il veut.

Au début de la sourate Al Bourouj, Allah commence par jurer sur plusieurs choses.

{Par le ciel aux constellations !} (v.1)

Allah jure d’abord par le ciel aux constellations, qui sont de grandes étoiles d’après plusieurs exégètes.

{Et par le jour promis !} [v.2] qui signifie : le Jour de la Résurrection. Le Jour où tout le monde sera rétribué pour ce qu’il a avancé.

{Et par le témoin et ce dont on témoigne !} [v.3]

Le témoin est le vendredi selon un groupe de savants, et ce dont on témoigne est le jour de Arafat. Ce sont deux jours grandioses pour les croyants.

Allah peut jurer par Ses créatures comme Il le souhaite. Il a juré par le ciel, par le Mont Sinai, par le matin, et par la nuit quand elle couvre, et autres. Car ce sont des signes qui témoignent de Sa grande puissance, qu’Il est le Créateur Omniscient et qu’Il est capable de tout.

Qui sont les gens de l’Oukhdoud ?

{Périssent les gens de l’Oukhdoud, par le feu plein de combustible, cependant qu’ils étaient assis tout autour, ils étaient ainsi témoins de ce qu’ils faisaient des croyants} [v.4-7]

Un roi, un sorcier et un moine pieux.

Il y a longtemps, un roi tyrannique régnait sur un village et avait assujetti les gens à sa propre personne. Il avait aussi à ses côtés un sorcier très âgé.
Ce dernier dit au roi : « Je suis devenu très âgé, envoie-moi un enfant afin que je lui enseigne la sorcellerie. » Il lui envoya donc un enfant.

Cependant, Allah voulut pour cet enfant le bien. Lorsqu’il se rendit chez le sorcier, il rencontra sur son chemin un moine qui adorait Allah. L’enfant s’assit auprès de lui, l’écouta et fut séduit par ses paroles.

Un jour, en chemin, l’enfant tomba nez-à-nez avec une énorme bête qui empêchait les gens de passer. Il dit alors : « C’est aujourd’hui que je saurai qui est le meilleur : le sorcier ou bien le moine ? »
Il saisit une pierre et invoqua : « Ô Allah ! Si Tu sais que l’affaire du moine T’es préférable à celle du sorcier, alors Tue cette bête afin que les gens puissent passer. »
Il la lança, tua la bête et les gens purent continuer leur route.

Il se rendit auprès du moine et l’informa de ce qu’il s’était passé.
Le moine lui répondit : « Ô mon fils ! Tu es dorénavant meilleur que moi, mais tu seras très certainement éprouvé. Si tel est le cas, alors ne les mène pas à moi. »

(Note : le moine lui dit cela, car celui qui se trouve sur la vérité est forcément tôt ou tard éprouvé. L’épreuve est un bien pour le croyant, c’est pourquoi les plus éprouvés des gens étaient d’abord les prophètes, puis ceux qui les ont suivis parmi les pieux vertueux.)

Un enfant qui guérissait l’aveugle-né et le lépreux.

Et parmi les prodiges de cet enfant le fait qu’il guérissait l’aveugle-né et le lépreux, et qu’il soignait les gens de toutes sortes de maladies.

Un courtisan du roi, aveugle, entendit parler de lui. Il se rendit auprès de lui avec de nombreux présents et lui dit : « Tu auras tout ceci si tu me guéris ! »

L’enfant lui répondit : « Moi, je ne guéris personne, mais c’est Allah qui guérit ! Ainsi, si tu crois en Lui, je L’invoquerai et Il te guérira. »
L’aveugle crut en Allah et Allah le guérit. Lorsqu’il retourna à la cour, le roi lui demanda : « Qui t’a rendu la vue ? »
– « Mon Seigneur. »
– « Et as-tu un Seigneur autre que moi ? »
– « Mon Seigneur est ton Seigneur, Allah ! »

C’est alors qu’il l’arrêta et le châtia jusqu’à ce qu’il lui indique l’emplacement de cet enfant. Puis on fit venir l’enfant, le roi lui demanda : « Ô mon fils ! Ta sorcellerie a atteint un tel degré que tu guéris l’aveugle-né et le lépreux, et fais telle et telle chose. »
– « Moi, je ne guéris personne, mais c’est Allah qui guérit ! »

Le roi l’arrêta et le châtia jusqu’à ce qu’il lui indique l’emplacement du moine.
On fit venir le moine et lui ordonna : « Renie ta religion ! » mais il refusa.
Le roi fit venir une scie que l’on plaça sur la raie des cheveux du moine et on lui coupa la tête en deux. Puis on fit venir le courtisan du roi et lui ordonna : « Renie ta religion ! » mais il refusa. Le roi fit placer la scie sur la raie des cheveux de sa tête et lui coupa la tête en deux.

L’échec des injustes.

Puis on fit venir l’enfant et lui dit : « Renie ta religion ! » mais il refusa.
Le roi dit alors à ses gardes : « Emmenez-le au sommet de la montagne ! S’il renie sa religion [laissez-le partir], sinon jetez-le ! »
L’enfant invoqua : « Ô Allah ! Épargne-moi d’eux comme Tu le veux. »

La montagne se mit alors à trembler et les gardes finirent par tomber.
L’enfant retourna auprès du roi.

Ce dernier ordonna à ses gardes : « Emmenez-le en pleine mer ! S’il renie sa religion [laissez-le partir], sinon jetez-le à la mer ! »

L’enfant invoqua : « Ô Allah ! Épargne-moi d’eux comme Tu le veux. »
Le bateau se retourna et les gardes périrent noyés.

L’enfant retourna auprès du roi et lui dit : « Tu ne pourras me tuer que lorsque tu feras ce que je t’ordonne. »
– « Et que dois-je faire ? »
« Réunis les gens à un seul endroit. Attache-moi à un tronc et saisis-toi d’une flèche de ton carcan que tu tires sur moi en disant : « Au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant. » Si tu fais cela, alors tu me tueras. »

Le roi tira la flèche en disant : « Au Nom d’Allah, le Seigneur de l’enfant » et l’enfant mourut. Les gens s’exclamèrent : « Nous croyons au Seigneur de l’enfant ! »

Le miracle du bébé qui parla afin de raffermir sa mère sur la vérité.

On vint dire au roi : « Par Allah ! Ce que tu craignais est arrivé, les gens ont cru. »
Le roi donna l’ordre de creuser des fosses à l’entrée de chaque route et d’y attiser un feu, puis il s’écria : « Celui qui ne délaisse pas sa religion, jetez-le dans le feu ! » Ils s’exécutèrent jusqu’à ce qu’une femme parmi les croyants avec son enfant en bas âge s’immobilisa, effrayée de tomber dans le feu. Son enfant lui dit alors : « Ô mère ! Endure, car tu es sur la vérité. »

L’histoire a été rapportée par Mouslim dans son authentique (n°3005)

Nous verrons dans la deuxième partie, avec la suite de l’exégèse de sourate Al Bourouj, qu’Allah n’est pas inattentif à ce que font les injustes et qu’Il leur réserve un dur châtiment.

Quant aux croyants qui patiente sur les épreuves d’ici-bas espérant la récompense et l’agrément de leur Seigneur, ils entreront dans un Paradis éternel où nul mal ni tristesse ne les toucheront plus.

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